Visiter Berlin en 3 jours équivaut à une mise en bouche avant d’entamer un repas gastronomique! La ville tentaculaire fait 8 fois la taille de Paris. Grâce à son excellent réseau de métros et de tramways, on pourra très facilement sillonner la capitale allemande. Les adeptes de la marche et du vélo y trouveront également leur compte pour y découvrir ses nombreux quartiers verdoyants ou longer la rivière Spree. Berlin est divisée en différents quartiers ou kiez, il y en a 12 au total. Berlin en 3 jours vous donnera loisir de découvrir quelques musées incontournables, de comprendre l’histoire très dense entre est et ouest, de découvrir les nombreuse boutiques tournées vers le vegan et les vêtements de seconde main et de profiter de bonnes adresses pour vous restaurer. Pour ce faire on n’oubliera pas de s’équiper de l’indispensable Berlin Welcome Card qui vous permettra d’avoir des réductions de 50% sur plus de 150 attractions, une entrée gratuite sur plus de 30 sites ainsi qu’un guide et une carte de la ville. L’accès à Berlin par train ou bus express depuis l’aéroport Berlin-Brandebourg Willy-Brandt (BER) au sud de Berlin est également inclus dans la Welcome Card.

 

 

 

 

 

Quelques musées et lieux de incontournables à Berlin en 3 jours

 

Le Musée du Mur Checkpoint Charlie

 Ce petit musée ( Mauermuseum- Museum Haus am Checkpoint Charlie) a été fondé peu après la construction du Mur le 13 Août 1961 et ouvrit ses portes en le 19 Octobre 1962 à l’initiative du Docteur Rainer Hildebrandt.  Il est situé à l’ancien poste frontière CheckpointCharlie et documente le public sur la fuite de nombreuses personnes de l’Allemagne de l’Est vers l’Ouest. Le lieu est également l’expression de la lutte mondiale non violente pour la pérennité des droits de l’homme. Le musée s’agrandit au fil du temps et contribua à la chute du Mur. Le Docteur Rainer Hildebrandt vint à Checkpoint Charlie afin d’utiliser le musée en protestation contre le Mur et venir en aide à ceux qui en avaient besoin.

 

 

 

 

The Wall, une oeuvre de Yadegar Asisi 

 

De l’autre côté de la rue, à l’entrée de la Zimmerstrasse on découvrira au sein d’une rotonde un panorama fictif du Mur dans le Berlin des années 1980. L’artiste et architecte Yadegar Asisi , d’origine iranienne, y a reconstitué le mur sous la forme d’une oeuvre d’art panoramique à l’échelle 1:1 à 360 degrés. Les visiteurs revivront dans la peau d’un citoyen de Berlin-Ouest du quartier de Kreuzberg jouxtant le Mur de Berlin avec vue sur la bande de la mort de la République démocratique allemande (RDA) : gardes-frontières, artistes du mur etc..  Des croquis et des dessins de l’artiste Yadegar Asisi permettent de mieux comprendre la création de l’œuvre panoramique. La visite est complétée par divers films.  Dans « Des deux côtés du mur », Yadegar Asisi décrit sa vision de la division, sa vie en RDA et en République Fédérale d’Allemagne (RFA) et sa ville d’adoption de Kreuzberg comme base pour la réalisation du panorama DIE MAUER.

 

 

 

Checkpoint Charlie

 

Situé dans le quartier cosmopolite de Kreuzberg avec ses nombreux lieux alternatifs, Checkpoint Charlie est un des lieux phare de la fameuse Guerre Froide lorsqu’en Octobre 1961 vont se faire face les chars soviétiques et américains. Charlie symbolisait le passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. C’est une reproduction du poste-frontière que l’on peut voir de nos jours avec deux oeuvres du photographe Franck Thiel sous la forme de deux portraits géants  réalisés en 1994, représentant un soldat soviétique et un soldat américain se faisant face et regardant le territoire de l’autre. Franck Thiel évoque ainsi ces portraits:

« Un soldat russe et un soldat américain, puisque le secteur soviétique borde ici le secteur américain. En même temps, ces portraits sont la traduction en une seule image des signes « You are leaving the American/British/French sector « qui étaient présentés partout dans le passé. Ils font également référence au moment historique où les chars soviétiques et américains se sont affrontés ici même. En prenant deux portraits en tant que représentants, pour ainsi dire, de près de 50 ans d’histoire, ces deux visages sont supposés représentatifs. Pouvez-vous utiliser un simple portrait comme métaphore pour quelque chose d’aussi complexe ? Le système de  lightbox  ( rétroéclairage) utilisé est un support créé par les industriels de la publicité pour l’espace public afin de porter leurs messages aux consommateurs 24h/24 « .

 

Potsdamer Platz

 

Potsdamer était considéré au 19 è siècle comme le carrefour le plus fréquenté d’Europe. Après que Berlin ait été occupée par les forces victorieuses de la seconde guerre mondiale, les secteurs anglais, américains et soviétiques convergèrent au centre de cette place dévastée. Ce quartier, coupé en deux par le Mur, devint une sorte de no man’s land. Quand le secteur soviétique devint interdit le 13 Août 1961, la zone devint une immense friche. Depuis la réunification de 1989, le quartier a retrouvé de sa superbe, notamment avec un développement architectural inédit. Deux blocs d’acier et de verre signés par les architectes Wilmer et Sattler encadrent l’entrée des stations de S-Bahn et U-Bahn. Berlin est devenu un terrain de jeux pour des architectes internationaux tels que Renzo Piano et Richard Rogers avec une vision avant-gardiste de ce que pourrait être une métropole européenne au 21è siècle.

 

 

 

 

 

Judisches Museum

 

Ce musée, un des plus vastes d’Europe,  situé  dans le quartier de Kreuzberg , à proximité de Checkpoint Charlie et de l’ancien Mur de Berlin, est aussi passionnant qu’impressionnant émotionnellement. Sa réalisation a été confiée à l’architecte américain Daniel Libeskind en 2001. Né en Pologne en 1946, il émigra successivement en Israël puis à New York. La scénographie intérieure a été conçue avec une circulation en forme de labyrinthe dont la pente crée une sensation de déséquilibre. Le projet surnommé Between the Lines est une métaphore à l’histoire judéo-christianismes allemande. Trois itinéraires s’entrecroisent au niveau inférieur: l’axe de l’Exil, l’axe de l’Holocauste et l’axe de la Continuité. Libeskind a  façonné l’ensemble de son bâtiment de manière à nous faire ressentir physiquement et mentalement ce qu’a vécu le peuple juif.

Daniel Libeskind dira à propos de son architecture: « Ce qui est important c’est avant tout l’expérience qu’on en retire. L’interprétation reste libre« .

Le bâtiment est constitué de deux ensembles en béton et alliage de métaux abritant 3000m2 d’exposition permanente et de nombreuses expositions temporaires. L’édifice retrace 2000 ans de culture juive en Allemagne à travers des objets d’art, de culte, et de la vie courante.  Parallèlement à la présentation d’objets, des installations artistiques, des stations interactives et de la réalité virtuelle sur deux niveaux attendent les visiteurs.

Un jardin extérieur nommé le Jardin de l’Exil propose un parcours labyrinthique jalonné de 49 piliers au sommet desquels sont plantés 49 oliviers, symboles du déracinement, de l’arrachement à sa terre natale que connaît chaque exilé. Le sol du jardin est penché de telle manière que le visiteur est déstabilisé à chaque pas, comme l’est toute personne exilée contrainte de vivre dans un univers qui n’est pas le sien. Cet espace à ciel ouvert est clôturé par des murs très hauts.

 

 

 

 

Dans le cadre de ses expositions temporaires, le musée propose jusqu’au 1er Mai Paris Magnétique-1905-1940, artistes juifs de l’Ecole de Paris. Dans la première moitié du XXe siècle, la capitale française était un pôle d’attraction pour les artistes du monde entier. Avec Paris Magnétique-1905-1940, le Musée juif de Berlin présente la première grande exposition en Allemagne consacrée aux artistes juifs de l’École de Paris. Présentant plus de 120 œuvres réparties en dix sections, l’exposition montre comment les perspectives migrantes et souvent marginalisées de l’avant-garde parisienne ont influencé la compréhension actuelle de l’art moderniste occidental. Seront exposées des œuvres d’artistes célèbres et moins connus, dont Marc Chagall, Amedeo Modigliani, Chana Orloff, Sonia Delaunay et Jacques Lipchitz.

 

 

La Fondation Helmut Newton

 

En mars 2023, aura lieu la 10e édition de  l’EMOP Berlin — Mois européen de la photographie. Berlin s’affichera à nouveau comme un centre de la photographie pendant un mois. Les musées, les institutions d’exposition, les lieux de mémoire, les archives, les bibliothèques, les collections, les instituts culturels, les écoles de photographie ainsi que les galeries privées ou publiques et les espaces de projet de Berlin et de Potsdam développent des expositions et des projets artistiques actuels spécialement pour le festival. L’exposition temporaire Helmut Newton-Brands , présentant plus de 200 photos sur les collaborations commerciales de cette icône de la photo de mode fera partie du circuit du mois de la photo à Berlin. Ce sera l’occasion pour les visiteurs de découvrir la collection permanente de la Fondation Helmut Newton située dans le quartier chic de Kurfürstendamm (ou « Ku’damm ») très empreint des années 20. C’est ici que le tout premier film parlant avec Marlène Dietrich fut projeté dans la salle du cinéma L’Alhambra. Helmut Newton a fait don en 2004 d’une partie de son travail à sa ville natale de Berlin. On pourra découvrir notamment la reconstitution de son bureau à Monaco, différents courriers, son matériel photographique, sa voiture et de nombreuses archives et photos de sa carrière éblouissante.

 

Alexanderplatz dans le quartier de Mitte

 

Cette place, point de repère incontournable de Berlin a été construite sur les ruines de la guerre et illustre l’urbanisme de l’ex-RDA. Le lieu est encore bordé d’une frange d’immeubles de l’ex RDA et attire le public notamment pour la visite vertigineuse de la Fernsehturm, tour de la télévision de 368 mètres de haut, inaugurée en1969 par Walter Ulbricht (un des principaux dirigeants de l’ex RDA). La vue imprenable à son sommet est agrémentée d’une rotation à 360 degrés pour profiter d’un incroyable panorama de la ville. Ce quartier est un lieu de convergence pour ses nombreuses enseignes et boutiques ainsi que pour son attrait touristique simplifié par la convergence de nombreuses lignes de métro. L’église luthérienne-évangélique St Marienkirschen crée un amusant contraste avec l’architecture de la tour de télévision. Les Berlinois se donnent régulièrement rendez-vous sous l’horloge Universelle Urania qui tourne en permanence en indiquant l’heure des différents fuseaux horaires dans le monde. Elle est particulièrement belle la nuit quand elle est éclairée.

 

 

 

On a aimé dans le quartier de Rosenthaler Platz ( Mitte)

À Berlin, animés par la curiosité, les visiteurs se faufileront dans de multiples impasses où se nichent de petits musées confidentiels et des oeuvres d’art étalées de façon spontanée sur des pans de murs. Le petit musée d’Otto Weidt était un atelier appartenant à l’industriel du même nom qui employa pour la fabrication de balais des ouvriers juifs aveugles et sourd pendant la Seconde Guerre mondiale afin de les protéger contre la déportation. Otto Weidt fut, à une échelle plus modeste, l’alter ego de l’industriel Oskar Schindler. L’atelier, actuellement en réfection, se visitera à nouveau à partir du mois Mai prochain .

 

 

 

En route vers l’île aux Musées (Museumsinsel)

 

L’île aux Musées constitue une des balades les plus agréables à faire à pied en faisant un stop à la porte de Brandebourg et son clin d’oeil à Paris!  Le monument faisait partie intégrante du mur de Berlin qui suivait un axe nord-sud vers la Potsdamer Platz. L’imposant quadrige qui domine l’arc reste un symbole fort pour les berlinois. Les gourmands pourront en découvrir sa représentation tout en chocolat dans une des meilleurs pâtisseries de Berlin ( à découvrir dans les adresses en fin d’article). Le Berliner Dom ( cathédrale de Berlin) mérite une visite ( payante car la welcome card n’y est pas honorée) pour son style de la Haute Renaissance italienne avec des influences baroques. On accèdera à la coupole monumentale après avoir gravi pas moins de 270 marches ! Les 5 musées de l’île ont été inscrits par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité. L’Ancien musée ( Altes Museum)  présente essentiellement des collections archéologiques de l’Antiquité grecque et du monde romain, alors que le Nouveau musée (Neues Museum) totalement modernisé par l’architecte britannique David Chipperfield a récupéré les collections égyptiennes et des pièces datant de l’époque du pharaon Akhénaton. Le Bode Museum est situé à la pointe de l’île et abrite pas moins de 2000 oeuvres darde l’Antiquité au début du 19è siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Boire et manger à Berlin

 

En sillonnant la ville de long en large, il est légitime d’avoir envie de faire des pauses gourmandes très diversifiées ! Au Fil des Lieux a eu plusieurs coups de coeurs qu’il vous partage. La « Rausch Schokoladenhaus », ou Maison du chocolat Rausch,  est une adresse incontournable à Berlin pour voyager dans le monde du chocolat sur 4 étages. On y  trouve un comptoir à pralines, des tablettes de chocolat noir, au lait et blanc, des mini truffes ainsi qu’un café où l’on choisira son chocolat chaud, sa teneur en cacao et sa provenance, un vrai régal ! De nombreuses sculptures tout en chocolat, exposées dans le café-restaurant, sont dédiées aux différents monuments berlinois.

Un des plats bernois emblématiques est très certainement le currywurst constitué de saucisse bouillie puis frite agrémentée de sauce ketchup et de poudre de curry.  Le Wilde Matilde est un restaurant vraiment kitsch pour sa décoration rococo et ses spectacles de cabaret années 20 en soirée. L’endroit vaut le détour pour son décor rose bonbon, ses bocks de bière monumentaux et bien sûr son currywurst !

Le dîner se prend tôt à Berlin, il ne faudra pas donc pas s’étonner d’avoir l’impression d’avoir privatisé un restaurant en dînant tardivement au restaurant Chez Ephraïm, petit établissement très confidentiel situé dans le quartier médiéval derrière le palais du même nom, le long de la Spree. On se mettra dans l’ambiance du restaurant avec un Berliner Kindl, boisson traditionnelle faite de bière et d’un schuss (shot) de sirop de framboise. Berlin comporte également une multitude de lieux vegan pour se restaurer et il n’y a que l’embarras du choix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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# Se rendre à Berlin: Vols Easy Jet depuis Paris-Orly à Berlin Brandenburg.

# Se déplacer à Berlin avec la Berlin Welcome Card: On peut l’acheter directement en arrivant à l’aéroport au Berlin Brandenburg Welcome Center, Terminal 1 , niveau E0.

# Une application à avoir sur son smartphone: About Berlin

# Site de la ville de Berlin:Visit Berlin

# Se loger à Berlin: Hotel Zoe by Amano , compter pour 3 nuits en chambre double 300 euros avec petit déjeuner.

# Se restaurer: Chez Ephraïm :https://www.facebook.com/RestaurantEphraims/

# Le guide à avoir sur soi: Nouvelle édition du Guide Vert Michelin sur Berlin avec plan détachable: