Le Musée de la Toile de Jouy, situé dans les Yvelines, nous propose jusqu’au 23 mars 2025 prochain une invitation dans l’univers de Tim Hailand avec l’exposition Portals-Portraits. L’artiste photographe, né à Buffalo, partage sa vie entre New-York et Los Angeles. Durant une résidence à Giverny dans la maison de Claude Monet en 2011-2012, Tim Hailand logeait dans une chambre entièrement tapissée de motifs inspirés de Toile de Jouy. Fasciné par cet environnement, l’artiste, peintre à l’origine, va réfléchir à l’utilisation de la Toile de Jouy et y imprimera des portraits en impression jet d’encre. Tim Hailand travaillera ses œuvres, principalement constituées de portraits d’artistes avant-gardistes du XXIè siècle, en les reproduisant sur différents échantillons de tissus puis les assemblera comme un patchwork. Dès son plus jeune âge, Tim a été bercé dans l’univers des arts grâce à sa mère, Caroline Hailand, qui l’emmenait fréquemment dans des boutiques de tissus afin de confectionner des vêtements. L’espace dédié aux expositions temporaires au sein du Musée de la Toile de Jouy présente 24 œuvres inédites de Tim Hailand, conçues spécialement pour cet événement à partir d’archives et de tissus éponymes de l’industriel Christophe-Philippe Oberkampf, créateur de la Manufacture Royale des toiles imprimées au 18è siècle. Oberkampf fera évoluer les procédés d’impression au fil du temps, utilisant des planches de bois puis des rouleaux de cuivre gravé en creux. La Manufacture s’est inspirée des techniques indiennes comprenant celle du mordançage, étape importante de la teinture textile végétale artisanale.

 

 

Entre art contemporain et patrimoine textile.

Le travail de Tim Hailand est partagé entre portraits de ses contemporains et nature. L’artiste a évolué dans le milieu artistique new-yorkais et de la côte ouest  en y portraiturant des célébrités telles que Damien Jalet, chorégraphe et danseur franco-belge, Demi Moore, Daniel Radcliff ou encore la chanteuse Tracy Chapman. L’exposition a été dédiée à sa mère Caroline, décédée quelques jours avant l’ouverture de l’exposition. Après avoir fait un travail de collectage de tissus, dont certains lui ont été donnés par des amis, Tim a fait dialoguer ses personnages avec différents motifs en associant des couleurs, des formes et des thématiques. Grâce aux nombreuses photos archivées par ses soins, l’artiste les reprendra plus tard pour les combiner avec les tissus. La scénographie et le choix des œuvres ont été faits par Tim Hailand lui-même avec une atmosphère très japonisante. Pendant le confinement Tim Hailand a travaillé avec de nombreuses chutes de tissus pour créer ces collages qu’il appelle « assemblage de détritus ». L’artiste est très inspiré par la période Renaissance et Lucien Cranach mais également par Andy Warhol et Jackson Pollock. La nature est une thématique récente pour l’artiste qui y a trouvé une certaine quiétude beaucoup plus « reposante » pour lui en comparaison avec la psychologie des personnages à développer lorsqu’il les photographie. Quelques tissus lui ont été remis par le Musée de la Toile de Jouy avec des motifs traditionnels de fleurs, oiseaux, guirlandes, mais aussi avec des personnages de romans et de fables à la mode campés dans des scènes exotiques.

 

 

 

 

 

 

A propos du Musée de la Toile de Jouy

Le Musée de la Toile de Jouy a été fondé en 1977 à Jouy-en-Josas dans les Yvelines. Le lieu a été classé Musée de France. C’est ici même que plus de 30 000 motifs furent créés entre 1760 et 1843. Le musée a réussi à récupérer un panorama de 10 000 motifs. Aujourd’hui le Musée conserve pas moins de 12 000  œuvres dans ses réserves et collabore par ailleurs avec différentes marques pour de nouvelles créations à découvrir dans sa magnifique boutique. La marque Bindi réimprime les motifs de la Toile de Jouy en accord avec le musée en créant leurs propres planches de bois.Chaque année une exposition temporaire est initiée avec des artistes qui ont accès au fond du musée et à ses archives pour une création.

Informations Pratiques

• Dates : Du 7 février au 23 mars 2025
• Lieu : Musée de la Toile de Jouy, Château
de l’Églantine, 54 rue Charles de Gaulle,
78350 Jouy-en-Josas
• Horaires : Mardi de 14h00 à 18h00 ;
Mercredi à Dimanche de 11h00 à 18h00 ;
Fermé le Lundi
• Tarifs : Plein tarif : 9€ ; Tarif réduit : 7€ ;
Gratuit pour les moins de 7 ans