Le public pourra faire un joli voyage jusqu’au 3 Janvier prochain, au sein du Danemark du XIX ème siècle ,en s’immergeant dans l’âge d’or de la peinture danoise au Petit Palais. 

 

Christoffer Eckersberg, peintre précurseur

Entre 1801 et 1864 on assiste à une période d’épanouissement de la vie culturelle et artistique au Danemark dont l’acteur principal et précurseur fut le peintre Christoffer Eckersberg. Il étudiera durant trois ans en France dans l’atelier de Jacques-Louis David  avant de s’installer à Rome. Eckersberg développera au sein de l’Académie sa propre théorie de la perspective. Grâce à l’Académie Royale, les peintres se professionnalisent avec de multiples commandes de portraits par la nouvelle bourgeoisie et divers mécènes. Portraits de famille individuels et intérieurs de maisons constituaient les thèmes les plus en vogue.Ces mêmes artistes véhiculeront une autre image de leur pays. Peu à peu l’atelier individuel de l’artiste supplantera les cours à l’Académie laissant une plus grande marge de manoeuvre aux artistes.

 

 

 

 

 

 

Une fascination pour l’immensité du monde et la nature

Grâce aux voyages, les peintres s’ouvrent au monde, à la nature ainsi qu’à des cadrages inédits. Les femmes artistes qui n’avaient pas le droit de faire d’ esquisses de nus en studio peignent la nature et le monde de la botanique. En partant loin du Danemark et d’une Académie jugée trop rigoriste , les peintres se libèrent des conventions académiques en peignant en plein air des villes et des scènes de la vie ordinaire, des portraits réalistes sans oublier l’infinité du ciel ou le détail d’une fleur. Cette période d’harmonie concerne également les écrivains, philosophes et scientifiques. Hans Christian Andersen parcourt le monde et écrit de nombreux contes de fée, le philosophe Kierkegaard écrit sous de nombreux pseudonymes. Les sciences de la nature sont en plein essor produisant des traités de botanique tel que le célèbre Flora botanica.

Les peintres vont porter une attention toute particulière à la variété de la végétation et se rendent régulièrement chez le botaniste Joakim Frederik Schouw. À partir des années 1850 des peintres tels que Dankvart Dreyer, Georg Emil Libert et Martinus Rørbye représenteront les paysages plus lointains de l’ouest de la péninsule du Jutland.

 

 

 

 

 

 

Vers un romantisme patriotique

La peinture danoise va progressivement se tourner vers une forme de romantisme patriotique à la suite de diverses crises politiques. Les peintres quittent la capitale pour s’inspirer des coutumes et des scènes simples de la vie quotidienne ,notamment en se rendant à Skagen, village de pêcheurs au nord du pays avec sa lumière particulière.Plus tard, ce lieu sera le noyau de la future école impressionniste danoise.

 

 

 

 

 

 

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L’Âge d’or de la peinture danoise
(1801-1864)
Du 22 Septembre 2020 au 3 Janvier 2021
Du Mardi au Dimanche de 10h à 18 h
Nocturnes les vendredis jusqu’à 21 heures
Petit Palais
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston -Churchill- 75008 Paris