Bien que sous l’emprise de divers événements historiques dont plusieurs colonisations, 30 ans de guerre civile et un tsunami ravageur en 2004, l’île de Sri Lanka, en forme de goutte d’eau au milieu de l’océan indien, constitue la plus belle larme de Bouddha. Ce symbole a sans doute agi comme protecteur de celle qui fut, tour à tour, nommée Celao par les Portugais, Ceylan par les Hollandais et Ceylon par les Britanniques. L’île d’émeraude a tout pour séduire entre villes et ruralité, avec ses paysages préservés et variés entre mer, montagne et plantations de thé. Vingt six parcs nationaux abritent sa faune sans compter son centre de recherche et de conservation des tortues marines ( à 78 km de Colombo) et ses éléphants que l’on aime essentiellement découvrir en liberté. A peu près 9000 éléphants sauvages ont été répertoriés dont 200 sont domestiqués. Plus de 500 espèces d’oiseaux et 250 variétés de papillons jalonnent le territoire. A l’occasion d’une première visite de découverte de cette île resplendissante ( « Sri »), vous partirez à la conquête du triangle culturel sri-lankais s’étendant d’ Anuradhapura à Kandy en passant par Sigiriya et Polonnaruwa. Enveloppés dans une chaleur moite, vous traverserez la capitale Colombo au milieu d’une circulation frénétique de rickshaws se frayant un chemin à grands coups de klaxon et de camions joliment peints, dans un tintamarre quasi permanent. Le marché de Pettah, installé dans le quartier colonial, est un lieu incontournable pour réaliser quelques emplettes entre échoppes et étals regorgeant de fruits, de légumes, d’épices et de fleurs ainsi qu’ un bazar abondant de vêtements et de tissus multicolores.
Une parenthèse spirituelle au Temple Gangaramaya de Colombo
Avant de quitter la ville on consacrera un temps au Gangaramaya Temple, l’un des plus anciens temples bouddhistes de la capitale sri-lankaise achevé au 19è siècle dont l’architecture a été inspirée par celle de la première capitale historique de l’île, Anurâdhapura. Un figuier sacré nommé bodhi tree trône dans la cour, faisant référence à l’éveil spirituel tout en garantissant un peu d’ombre aux visiteurs. L’arbre emblématique fut rapporté des jardins de Mahamewna dans la ville sainte d’ Anuradhapura et planté ici par un armateur du nom de Don Bastian. En évoluant dans l’enceinte du temple, on sera surpris par la profusion d’objets et de statues, faisant un peu penser à un magasin d’antiquités. Le temple dispose d’un musée et d’une bibliothèque comportant un grand nombre d’ouvrages consacrés au bouddhisme. Sur les 22 millions d’habitants du Sri Lanka, environ 70% pratiquent et suivent le courant bouddhiste theravāda introduit au 3è siècle avant J.C. Cette branche du bouddhisme s’appuie sur la Doctrine des Anciens comprenant de nombreux textes basés sur les paroles du Bouddha éveillé, Siddharta Gautam.
Découvrir le monde agricole dans le village d’Habarana
Le village d’Habarana est situé dans la province du centre nord de l’île non loin du site de Polonnaruwa. On y accèdera transportés successivement dans une remorque de tracteur défiant les nids de poule d’un chemin sinueux en terre battue, avant d’emprunter un rikshaw puis une barque évoluant doucement au milieu d’une multitude de nénuphars. La lenteur du défilement du paysage vous bercera langoureusement, le temps qu’un des deux conducteurs de l’embarcation réalise avec dextérité de jolis chapeaux faits de feuilles de nénuphars.
La culture Chena est une pratique agricole traditionnelle pratiquée en milieu rural au Sri Lanka. Elle utilise la méthode du brûlis consistant à préparer le sol et à l’enrichir pour les cultures telles que celles du riz, du maïs ou de légumineuses. En nous dirigeant vers le village d’ Habarana, nous avons pu remarquer des cabanes surélevées sur pilotis au-dessus du sol, non pas pour servir d’habitat insolite mais pour y engranger les récoltes et les protéger des animaux susceptibles de manger les différentes denrées récoltées.
Déguster un pol sambol
Une communauté de plusieurs familles vit et travaille au sein du village d’Habarana, notamment pour des repas servis aux visiteurs. Au Sri Lanka, la noix de coco est un fruit extrêmement populaire et presque tous les plats contiennent de l’eau de coco ou du lait de coco. On dit que le riz cuit avec du lait de coco fut la première offrande faite à Bouddha, et à ce jour, ce plat est un aliment de base de la culture bouddhiste sri-lankaise. Le pol sambol qui nous a été servi à Habarana est un plat très réputé, réalisé à base de noix de coco râpée, de jus de citron, d’oignons rouges et de piment accompagnant parfaitement le riz blanc ou rouge, des fruits de jacquier, de l’aubergine, un curry de lentilles, de la fleur de banane , du poulet et du poisson de rivière. Plaisir visuel et gustatif étaient au rendez-vous dans une ambiance conviviale et bienveillante!
De Sigiriya à à la cité historique de Polonnaruwa
Il faudra compter une vingtaine de minutes en voiture pour rejoindre le Rocher du Lion, surnom donné au site de Sigiriya classé au patrimoine de l’Unesco depuis 1982. Une forteresse fut construite en haut du rocher du lion vers la fin du 5è siècle par le roi Kasyapa qui avait usurpé le pouvoir de son père en l’assassinant. Son frère cadet Moggallana 1er, initialement pressenti pour succéder en tant que roi, partit en exil en Inde, y forma une armée pour revenir et se venger du roi patricide. Le roi Kasyapa vécut 18 ans sur le rocher de granit, sans doute entouré de nombreuses concubines. Vingt deux peintures rupestres nommées les demoiselles de Sigiriya représentent des divinités féminines, les apsaras. On en comptait 500 à l’origine. Ces œuvres fragiles et exceptionnelles ne peuvent pas être photographiées de nos jours pour assurer leur conservation. Il vous faudra gravir pas moins de 1300 marches pour atteindre ces merveilles. Il est fortement recommandé de se présenter à l’ouverture du site tôt le matin à cause des nuées de touristes et des possibles frelons qui s’en prennent régulièrement aux visiteurs lorsque la forte chaleur s’est installée ! Les jardins bordés de bassins au pied du rocher sont magnifiques et jalonnés d’arbres aux racines tentaculaires. On y croise beaucoup de groupes scolaires en uniforme très enthousiasmés par cette visite.
Le parc national Minneriya
Le parc national Minneriya , d’une superficie de 8890 hectares, est passé du statut de simple réserve à celui d’un parc régi par des règles gouvernementales en 1997. Il se trouve sur la route menant au site archéologique de Polonnaruwa. Le site est organisé autour d’un immense lac artificiel où vont s’abreuver quelques 700 pachydermes que l’on observera plus facilement à la saison sèche de Mai à Octobre. Les éléphants d’Asie ( qui ne font que 4 tonnes et 2 de moins que ceux d’Afrique) sont observés depuis des véhicules 4×4 conduits par des guides forestiers locaux. Le safari dure à peu près 3 heures et il faudra compter une trentaine d’euros par personne pour accéder au parc national. Cette approche des éléphants est très certainement la plus positive comparativement à ceux croisés à la procession annuelle du festival bouddhiste d’Esala Perahera de Kandy où ils sont entravés par des chaînes. Le Sri Lanka possède la plus forte densité d’éléphants du continent d’Asie bien que ceux-ci soient en voie de disparition. Le parc comporte d’autres espèces animales plus difficiles à observer tels que la panthère de Ceylan.
Le site archéologique de Polonnaruwa
Polonnaruwa, dans la province du centre Nord du Sri Lanka, remplaça l’ancienne capitale Arunadhapura. située à l’ouest de l’île sous le règne du Roi Vihaya Bahu 1er (1055-1110) au 10è siècle après J.C. Seulement 54 km séparent la côte ouest de la péninsule indienne et il était donc stratégiquement important d’établir une capitale le plus loin possible pour se prémunir des attaques répétées qui avaient lieu à cette époque là. Arunadhapura fut notamment pillée par les Chola d’Inde du Sud en 1017. La visite du site classé au patrimoine de l’Unesco est précédée par celle du musée local, très riche en documents mais où l’on ne pourra pas trop s’attarder à cause du manque de ventilation. Il est donc conseillé de se rendre dans ce musée dès son ouverture à 7h30 du matin ! On pourra explorer bien plus agréablement le site archéologique qui est exceptionnel par son état de conservation et sa tranquillité. Il est par ailleurs entouré par trois parcs nationaux: Wasgamuwa au sud, Angammedila à l’ouest et enfin le Flood Plains à l’est. Le site archéologique étant très étendu, les » essentiels » à découvrir sont très certainement le palais des rois, la salle des conseils et le Gal Vihara, sanctuaire bouddhiste où les différentes représentations de Bouddha sont directement taillées dans la roche. Un impressionnant Bouddha couché retiendra toute votre attention par sa grandeur ( 14 mètres de long ) et sa symbolique. En effet cette posture représente le moment du Nirvana, la dernière étape de l’illumination où Bouddha entre dans un état de parfaite tranquillité et se libère du cycle de la renaissance.
Le Temple d’Or de Dambulla
Dambulla est situé dans le district de Matale à environ 4 heures de route au nord-est de la capitale Colombo et à seulement 16 km de Sigiriya. Le temple d’Or de la grotte de Dambulla a non seulement une signification religieuse, mais constitue également un site archéologique majeur en Asie. On découvrira, après l’ascension de 300 marches, l’histoire de ce complexe archéologique et des 5 sanctuaires rupestres qui le composent. Ces grottes remontent au premier siècle avant notre ère, lorsque le roi Valagamba perdit son trône après une attaque des Chola venus du sud de l’Inde et y trouva refuge après avoir traversé la jungle. Le lieu troglodyte était l’équivalent d’une forteresse, car pour en atteindre le sommet, il fallait littéralement escalader les rochers. Le roi Valagamba y vécut durant 12 ans sous la protection de moines bouddhistes et procéda par la suite à une réorganisation pour contre-attaquer et récupérer son trône à Anuradhapura. Suite à sa victoire, il transforma les grottes en monastère et temples bouddhistes en guise de remerciement. Les rois qui lui succédèrent poursuivirent l’embellissement de l’ensemble architectural. La visite s’articule autour de 5 espaces différents. La première grotte, située près de l’entrée principale, présente une grande statue du Bouddha Nirvana en position allongée d’une longueur d’environ 14 mètres. La seconde grotte abrite d’innombrables statues de Bouddha, de stûpas et de fresques. Elle est sans aucun doute la plus grande et la plus spectaculaire des 5. Pour satisfaire son épouse indienne, le roi Nissanka Malla y fera installer en 1190 pas moins de 70 statues à l’effigie de Bouddha recouvertes de peinture d’or d’où le nom de « Temple d’Or ». Des représentations de Vishnu et de Sumana Saman ( gardien de l’île et du bouddhisme dans le pays) y sont également visibles. Des fresques datant du 1er, 12è et 17è siècles ornent les plafonds. Parmi elles, on aperçoit des soldats armés de fusils datant de la domination portugaise de 1505 à 1658.
Dans le 3è sanctuaire on remarquera la sculpture polychrome taillée dans le bois du dernier roi du Sri Lanka Sri Vikrama Rajasinha de Kandy qui demanda à une école d’art de réaliser cette œuvre. Le pouvoir colonial britannique le destitua et l’exila avec sa famille en Inde en 1815 jusqu’à sa mort. Les murs de la grotte représentent des peintures illustrant l’histoire du bouddhisme et de la vie de Bouddha. Les deux derniers sanctuaires présentent des bouddhas en posture de méditation.
Kandy et le Temple de la Dent
Traversée par la rivière Mahaweli, longue de 325 km, Kandy est une ville historique et religieuse, située à 500 mètres d’altitude dans un vallon à la végétation luxuriante. Dernière capitale des rois cinghalais de 1592 à 1815, Kandy est le point central de l’île ouvrant la voie vers les plantations de thé et les montagnes environnantes Hunnasgiriya et du massif des Knuckles. Kandy est principalement réputée en tant que destination de pèlerinage pour le Temple de la Dent (une dent sacrée du Bouddha), un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une légende rapporte que la relique de la Dent de Bouddha aurait été apportée secrètement d’Inde au Sri Lanka au IVe siècle après J.-C. dans la chevelure de la princesse Hemamala accompagnée du prince Dantha.
A propos de Temple de la Dent
ll s’agit du Sri Dalada Maligawa construit entre 1687 et 1707, le temple le plus important de la ville puisqu’il renferme la dent de Bouddha. La dent est conservée au cœur du bâtiment dans un reliquaire doré devant lequel les pèlerins font la queue et déposent de nombreuses offrandes. Il est dit que la vraie relique serait conservée dans un endroit secret… A la tombée de la nuit durant le festival, le temple est éclairé par des milliers d’ampoules illuminant son architecture .
Le Festival d’Esala Perahera
.Des milliers de pèlerins et de touristes, venus du monde entier, déferlent dans la ville sacrée à l’occasion du festival d‘ Esala Perahera, également connue sous le nom de Festival de la Dent, une importante célébration religieuse de 10 jours se déroulant entre juillet et août. Durant cette période près de 2 millions de personnes se réunissent à Kandy pour célébrer la relique de la dent sacrée et les quatre dieux « gardiens » Natha, Vishnu, Kataragama et la déesse Pattini. La date de cette importante manifestation religieuse est fixée chaque année au mois de janvier selon le calendrier bouddhiste. La période pressentie pour cet incroyable festival 2025, se situera du 30 juillet au 8 août 2025. Les moines du Temple de la Dent fixent les dates en fonction des jours de pleine lune. Ce magnifique événement se déroule sous la forme d’une longue procession le long d’un parcours d’environ 1 km. La procession ( Randoli Perahera) qui dure à peu près 4 heures, de 19h à 22 heures, durant 4 nuits et 1 jour consécutifs est composée d’éléphants domestiqués arrivés plusieurs jours à l’avance de tout le pays ( on en compte une dizaine appartenant au Temple de la Dent), 1200 danseurs bénévoles, cracheurs de feu et acrobates. sans oublier de talentueux musiciens jouant du tambour et de la flûte Ce festival aurait été initié à l’origine pour provoquer la saison des pluies après de longues sécheresses. Il est très difficile d’être aux premières loges lors de cette procession et il est vivement conseillé de venir très en avance ( en tout début d’après-midi) dans l’enceinte du périmètre du temple. Une fois à l’intérieur, mieux vaut ne pas essayer de ressortir ce qui s’avèrerait très compliqué. Les sri lankais envahissent dès le matin les trottoirs de Kandy avec leurs chaises en plastique ou s’assoient à même le sol. Il règne une atmosphère déjà très festive en plein jour entre marchands de fleurs fraîches pour les offrandes, vendeurs de ballons multicolores et groupes de jeunes trépignant déjà d’impatience avant le début des festivités. Ceux qui auront eu la chance de passer les grilles du périmètre sécurisé, s’amasseront de part et d’autre du trajet de la procession pour profiter du spectacle. Une réplique de la relique de la dent de Bouddha, le Karaduwa, est transportée dans un palanquin illuminé perché sur le dos d’un éléphant mâle aux imposantes défenses.
Whip Crackers, danseurs du feu et parade d’éléphants
Le claquement des fouets tout le long du parcours, avertit de l’approche de la procession. Immédiatement après, suivront les porte-drapeaux des différentes provinces représentées. Les joueurs de tambour et de flûte traditionnelles défilent ensuite, suivis de danseurs et de cracheurs de feu aux chorégraphies spectaculaires. Les éléphants arrivent, caparaçonnés dans des tissus auxquels des guirlandes lumineuses ont été fixées. Des grands braséros alimentés par des coques de noix de coco, ont été disposés de chaque côté du parcours pour pouvoir illuminer les torches des participants. Une ambiance de fumée dense s’installe dans l’effervescence du spectacle.
L’or vert de l’île d’émeraude
L’histoire du thé au Sri Lanka remonte à plus de 200 ans. Le pays se positionne en tant que 4è producteur de thé au niveau mondial, soit 300 000 tonnes par an et 220 000 hectares d’exploitation. Historiquement Ceylan était au départ une terre de café qui fut ravagée par un champignon parasite en l’espace d’une décennie. Les anglais avaient ramené en 1824 le premier théier venant de Chine et le plantèrent dans les jardins botaniques royaux de Peradeniya de Kandy à des fins décoratives. James Taylor, un jeune écossais, aménagea en 1860 les premières plantations de thé à des fins commerciales.
Parmi les principales variétés de thé de Ceylan, on trouve le thé Uva, le thé Dimbula et le thé Nuwara Eliya. Avec six zones de production distinctes, le thé noir cultivé dans chacune de ces régions offre une diversité de saveurs et d’arômes.
Le low-grown est le thé qui pousse en dessous de 600 mètres d’altitude, le medium-grown de 600 à 1 300 m, et le high-grown, de meilleure qualité, est situé au-dessus de 1 300 m. La région de Nuwara Eliya, distante d’environ 200 km de la capitale Colombo se trouve sur un plateau à 1800 mètres d’altitude surnommé la » petite Angleterre ». Ses vastes collines de thé vert, qui s’étendent à l’infini, produisent des variétés de thé délicates. Le thé des plantations de Nuwara Eliya est un thé noir à la liqueur claire et aux tons jaune paille. Après une récolte manuelle, les feuilles de thé noir sont soumises à un processus précis de flétrissage où elles sont laissées à l’air libre pendant une période spécifique afin que l’humidité s’évapore. Durant le roulage et la fermentation, les feuilles de thé sont roulées et entrent en contact les unes avec les autres permettant ainsi le processus d’oxydation. Pour le thé noir, ce processus d’oxydation est essentiel pour le développement de la couleur, de la saveur et de l’arôme caractéristiques. Le thé vert, en revanche, n’est pas fermenté, ce qui préserve sa couleur et son goût d’origine. L’étape suivante consiste en la torréfaction des feuilles de thé pour arrêter le processus de fermentation. Les feuilles sont passées dans un four à air chaud, qui éliminera l’humidité et fixera les saveurs.Le tri des feuilles sera l’opération ultime avant l’emballage.
La production de thé, tout comme le vin, est classée en différents crus selon la région d’origine. L’île produit principalement du thé noir. La variété Orange Pekoe, un thé riche aux douces notes d’agrume, est la plus recherchée. Quelques thés verts sont également disponibles ainsi que du thé blanc, le Silver tips. Délicat et assez onéreux, ce dernier est celui dont la feuille fraîche connaît le moins de transformation. La qualité du thé de Ceylan est strictement réglementée et classée par le Sri Lanka Tea Board, Une plantation de thé a une espérance de vie de 35 ans et est taillée environ tous les 5 ans à la serpette. Au bout de ces 35 ans, les pieds sont arrachés et la terre mise en jachère pendant 1 an. Les cueilleuses, pour la plupart des femmes tamoules, récoltent environ 17 kg de feuilles de thé par jour en travaillant une moyenne de 8 heures par jour. Leur salaire moyen est de 10 euros par jour pour cette quantité et ensuite elles sont rémunérées par kg supplémentaire…
L’île aux joyaux et aux bois précieux
En tant que vivier légendaire de pierres précieuses l’île a été surnommé en sanskrit » Ratna Dweepa » ou île aux joyaux. La tradition minière des pierres précieuses remonte à 2000 ans particulièrement à Ratnapurna située à 100 km au sud-est de Colombo et 156 km au sud de Kandy. Des visites sont d’ailleurs organisées dans les mines de pierres précieuses. Après avoir visité Kandy et si vous ne voulez pas faire de long trajet en voiture vous pourrez vous rendre dans des showrooms de gemmes délivrant des certificats d’authenticité à Kandy pour faire l’acquisition de pierres précieuses ou semi-précieuses montées en bagues, bracelets et boucles d’oreilles. Le show-room E.W Balasuriya vous ouvrira les portes de son petit musée avec, en préambule, une projection de film. Dans les ateliers de polissage et de taille de pierres , on découvrira les techniques méticuleuses employées . La boutique présente sur 3 niveaux de très beaux spécimens d’Alexandrite avec ses couleurs changeantes, de rubis de Ceylan ainsi que des saphirs jaunes, orange, bleu ou blanc sans oublier le réputé Œil de chat.
Aux abords de Polonnaruwa on trouvera quelques échoppes travaillant remarquablement bien différents bois précieux tels que l’acajou ou l’ébène pour les statuettes, le bois léger de Kaduru pour la fabrication de masques Raksha, le bois de rose et le citronnier de Ceylan ( satinwood) pour la marqueterie.
Le centre de conservation et de recherche de la tortue de mer
Situé à Kosgoda au sud-ouest de l’île, ce petit centre en bord de mer est vraiment très intéressant pour découvrir l’univers des tortues de mer. Le lieu a été initié en 1978 par les docteurs Upen de Silva et Wickremsinghe et financé par le photographe suédois Victor Hasselblad (qui avait un ami photographe ornithologue au Sri Lanka), On pourra visitera une écloserie consacrée aux bébés tortues et toutes les étapes de leur croissance. De nombreux bénévoles participent à ce projet qui inclue des programmes éducatifs et des séances de sensibilisation du public.
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Renseignements pratiques
Vols Paris-Colombo avec Sri Lankan airlines au départ de Paris CDG
www.srilankan.com/
Visa obligatoire 50 euros
https://evisas.travel/srilanka/
Vaccins conseillés : fièvre jaune-hépatite B
www.pasteur.fr
Se loger
À Kandy
www.jetwinghotels.com
À Dambulla
www.jetwinghotels.com
www.amayaresorts.com
Dans les plantations de thé de Nuwara Eliya
www.madulkelle.co
À Bentota
The Villa- Bentota by KK Collection
www.kkcollection.com
À Wadduwa
Hôtel et centre ayurvédique Siddahalepa Ayurveda Health resort
www.siddhaleparesort.com
Renseignements
www.srilanka.travel
Remerciements à Sri Lanka Tourism Promotion Bureau
Textes et photos © K.HIBBS- PixaBay et Sri Lanka Tourism Board
Cet article est non rémunéré
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