La toute récente édition du Germany Travel Mart 2025 a réuni à Bonn de nombreuses organisations touristiques et professionnels du voyage. Cette 51è rencontre a mis en avant des partenaires de choix tels que Jörg Böckeler, directeur général de la chaîne indépendante Dorint Hotels ainsi que Tim Fischbach, directeur principal de la compagnie aérienne Lufthansa. L’Allemagne conserve sa réputation de destination phare auprès du public international avec une augmentation des séjours courts et une préférence du public pour les bâtiments historiques, la culture contemporaine ainsi que pour la beauté de la nature et la découverte de ses parcs nationaux. La destination attire 1/3 de visiteurs dans la tranche des 25 ans, mais aussi les familles et la tranche des quinquagénaires qui sont particulièrement investis dans la culture et les hôtels 5 étoiles. En 2024 l’Allemagne a été la seconde destination la plus populaire (57,4 millions de voyages) après l’Espagne (79,2 millions de voyages) et avant la France ( en 3è position avec 43,1 million de voyages). Le marché des Pays-Bas demeure le plus significatif du tourisme en Allemagne avec 85,3 millions de nuitées recensées en 2024.
L’Office National Allemand du Tourisme vient d’être distingué, début avril, pour ses solutions et processus numériques dédiés au tourisme entrant. Petra Hedorfer, présidente du directoire de l’ONAT a mentionné que « La transformation numérique ainsi que l’intégration d’applications basées sur l’intelligence artificielle, est essentielle pour la compétitivité des destinations sur le marché mondial ». Parmi ces innovations on ne manquera pas de citer le lancement du chatbot « Emma » basé sur l’intelligence artificielle et incarné par une voyageuse numérique qui guidera les visiteurs en Allemagne. Une expérience de réalité virtuelle immersive et interactive baptisée « Paysages naturels d’Allemagne » permettra également de découvrir les richesses et la beauté naturelle du territoire allemand. L’ONAT, conformément aux objectifs du gouvernement fédéral, a mis l’accent sur le tourisme durable tourné vers l’avenir.
L’édition du GTM2025 a été couronnée par un très beau dîner de gala au Grandhotel& Spa Petersberg qui est la résidence d’hôtes de la République Fédérale d’Allemagne où fut signé en novembre 1949 un accord international entre les Hauts-Commissaires alliés et le Chancelier Konrad Adenauer de la République fédérale d’Allemagne. C’est également dans ce lieu historique lié à la diplomatie et à divers hommes politiques internationaux que s’est marié en 1995 le pilote Michael Schumacher. L’hôtel, situé près de Bonn sur le Mont Petersberg à une altitude de 350 mètres, compte aujourd’hui 112 chambres. L’établissement a été rénové en 2019 par la marque hôtelière de luxe Steigenberger Hotels & Resorts à qui il appartient désormais. La soirée, spécialement dédiée au GTM2025, a donné lieu à un magnifique dîner, suivi d’un concert de musique classique avec un magnifique trio n°1 pour piano de Brahms dans le salons Konrad Adenauer du Grandhotel & Spa Petersberg . Un corner de musique jazz a également ravi les invités qui pouvaient s’y faire photographier .
Emma, voyageuse virtuelle de l’ONAT © Photo K.HIBBS
Salle du dîner GTM2025 au Grandhotel & Spa Petersberg © DR Germany Travel
Vue intérieure de la coupole et de la salle du dîner organisé pour le GTM 2025 © K.HIBBS
Portrait peint du Chancelier Konrad Adenauer © K.HIBBS
Concert autour du trio n°1 pour piano de Brahms dans le salons Konrad Adenauer © K.HIBBS
À la découverte des essentiels de Bonn
Bonn n’est pas seulement connue comme étant la capitale de l’ancienne République fédérale d’Allemagne jusqu’en 1990. La ville tient aujourd’hui un important rôle culturel notamment à travers ses musées et son cadre idyllique sur les rives du Rhin. C’est à Bonn en 1816 que Lord Byron séjourna pour fuir un scandale amoureux avec sa demi-soeur Augusta Leigh. Inspiré par un château en ruines sur le sommet d’une colline environnante de Bonn, Lord Byron écrivit un poème dédié à cet amour impossible.
La Villa Hammerschmidt
La visite de la Villa Hammerschmidt , édifiée par August Dieckhoff en 1860 dans un style néoclassique, fut l’ancienne résidence officielle des Présidents fédéraux allemands. Située le long des rives du Rhin et jouxtant le Palais Schaumburg et les anciens bureaux des chanceliers fédéraux, la villa Hammerschmidt incarne le symbole d’une démocratie naissante. Le bâtiment fut agrandi et remodelé en 1878 par l’architecte Otto Penner. Un parc de 50 000 mètres carrés ceinturant la villa, fut imaginé et créé en 1888 par Rudolph Philipp Christian Jürgens , à la tête des jardins municipaux de Hambourg. La propriété fut acquise en 1899 par Rudolf Hammerschmidt qui fit fortune dans l’industrie du coton à St Petersbourg. La République fédérale d’Allemagne acquit la villa en Avril 1950 pour en faire la résidence officielle du chef d’état allemand. Theodor Heuss devint le premier Président Fédéral à emménager dans la villa. Depuis 1994 la Villa Hammerschmidtest est devenue la résidence secondaire officielle du Président Fédéral. Encadrée de magnifiques cerisiers en fleur, la façade immaculée de la villa a été surnommée « La Maison Blanche de Bonn » Le rez-de-chaussée est utilisé pour des événements officiels. On y découvrira une série de peintures abstraites et issues du mouvement Expressionniste. Dans le salon abritant une cheminée, on découvrira une série de photographies d’Allemands célébres portraiturés par Hugo Erfuth (1874-1948) sans oublier la série éponyme « Les Gens du 20è siècle » réalisée par un autre géant de la photographie allemande, August Sander (1876-1964).
La Villa Hammerschmid à Bonn © K.HIBBS
Hall d’entrée de la Villa Hammerschmidt ©K.HIBBS
Peinture expressionniste © K.HIBBS
Vue sur la façade arrière de la Villa Hammerschmidt avec étang © K.HIBBS
Le Kunstmuseum de Bonn
Le Kunstmuseum de Bonn compte parmi les grands musées d’art contemporain de renommée nationale. Son nouveau bâtiment, conçu par l’architecte berlinois Axel Schultes et inauguré en 1992, est considéré dans toute l’Allemagne comme l’un des plus importants exemples d’architecture muséale de ces dernières décennies. L’institution s’articule autour d’une collection de quelque 9 000 œuvres, avec un vaste ensemble d’œuvres d’August Macke et un accent mis sur l’art des expressionnistes rhénans, ainsi que sur l’importante collection d’art en Allemagne après 1945 comprenant de la peinture , de la photographie et autres médias. La particularité de cette volonté artistique, unique en République fédérale, est la concentration sur un nombre limité d’artistes exceptionnels dont les œuvres sont exposées dans ce vaste complexe muséal. La construction du Kunstmuseum de Bonn a débuté en 1985 avec le lauréat du concours, le bureau d’architectes Dietrich Bangert, Bernd Jansen, Stefan Scholz, Axel Schultes et Jürgen Pleuser. L’histoire de la collection du Kunstmuseum de Bonn, issue à l’origine de la collection privée Obernier, a commencé en 1949 avec l’acquisition du Türkisches Café (1914) et du Seiltänzer (1914), deux œuvres d’August Macke.
Doté d’un concept spatial ambitieux sur 4700 mètres carrés, le musée, pour ce qui est des dimensions des différents espaces et le traitement de la lumière, offre des conditions impressionnantes pour une présentation optimale de l’art sous toutes ses facettes, du modernisme classique aux variétés de l’art contemporain le plus récent. La direction a fait le choix d’un groupe restreint d’artistes auxquels sont achetés des séries entières de travaux. La collection du musée comprend deux volets importants, l’expressionnisme rhénan et l’art d’après la Seconde guerre mondiale, avec principalement des œuvres des années 60,70,80 et du début des années 90. Un ensemble d’art vidéo légué par Ingrid Oppenheim fait également partie de la collection du musée. A l’extérieur du Kunstmuseum, on ne pourra pas manquer l’œuvre monumentale IN SEVEN DAYS TIME de Katharina Gross, une forme concave de sept mètres de haut et de vingt mètres de long, réalisée en fibre de verre et ayant la forme d’un tesson de verre.
IN SEVEN DAYS TIME de Katharina Gross © K.HIBBS
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Escaliers demi circulaires à l’intérieur du Kunstmuseum de Bonn © K.HIBBS
La maison natale de Beethoven
Bonn est aussi la « ville de Beethoven » où le musicien vécut les années de son enfance et de sa jeunesse si décisives pour l’expansion de son génie. Au 18è siècle la vie intellectuelle et culturelle était en pleine effervescence à Bonn, comptant environ 11 000 habitants. Le jeune prodige va y côtoyer les œuvres de Haydn, Mozart sans compter de nombreux compositeurs français et italiens. Très jeune, Beethoven sera formé à l’apprentissage de l’orgue ainsi qu’aux cours de violon et d’alto et sera engagé à l’âge de 13 ans comme organiste – adjoint de la Cour, fonction qui lui permettra de percevoir une pension. Le jeune Beethoven composera 50 œuvres, 3 sonates, un concerto pour piano sans compter une musique de ballet ( » Ritterballet ») et de nombreuses pièces pour piano et oeuvres de musique de chambre.Il obtiendra des commandes prestigieuses telles que la Cantate sur l’avènement de l’Empereur Léopold II. Au sein de Bonn, de nombreux événements soulignent la place accordée au grand compositeur: la Maison de Beethoven , le Festival Beethoven, les concerts de l’Orchestre Beethoven sans oublier le concours de piano « International Beethoven Competition ». La maison natale de Beethoven est entretenue depuis 1889 par le Verein Beethoven-Haus, organisme privé intégrant 1000 membres. L’a association est cofinancée à hauteur de 40% par les pouvoirs publics et 60% par des dons, des sponsors, des fondations et autres organismes de soutien. La Collection Beethoven comprend plus de 1000 manuscrits originaux, 700 lettres écrites ou reçues par Beethoven, instruments de musique, meubles, souvenirs et objets. Cette collection est la plus importante et la plus diversifiée au monde. Elle comprend des autographes, des portraits authentiques de Beethovenet une collection d’histoire de l’art comptant plus de 3000 pièces. Les instruments originaux de Beethoven exposés dans le musée sont utilisés lors de concerts et donnent lieu à des enregistrements sur CD proposés au public à la boutique de la Beethoven-Haus. Le 26 mars dernier un très joli événement musical a eu lieu dans la salle de concert de la maison Beethoven avec le pianiste Takahiko Sakamaki et son interprétation de la sonate n°8 op10 en C mineur ( « Grande Sonate pathétique ») de Ludwig van Beethoven. Ce jeune artiste fait partie du Trio Alterna et a reçu le second prix en 2021 pour son interprétation dans le cadre du concours « Beethoven en son temps ».
Statue de Beethoven par Ernst Julius Hähnel (1845) sur la Münsterplatz de Bonn © DR Germany Travel
Plaque commémorative sur la façade de la Beethoven-Haus © DR German Travel
Peinture à l’huile de Joseph Karl Stieler © K.HIBBS
Violon de Ludwig van Beethoven exposé à la Beethoven-Haus © K.HIBBS
Tomber sous le charme rococo du château d’Augustusburg
Situé à seulement quelques kilomètres de Bonn en Rhénanie du Nord-Westphalie, le château d’Augustusburg fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. Ce remarquable ouvrage fut la résidence de prédilection du prince-électeur et archevêque de Cologne, Clément-Auguste de Bavière, membre de la famille Wittelsbach et compte parmi les premières réalisations du Rococo en Allemagne. Cette résidence de style baroque fuit construite sur les ruines d’un château-fort du Moyen-âge. Le château d’Augustusburg avait une double fonction de pavillon de chasse ainsi que de lieu de représentation dédié aux bals masqués et aux feux d’artifice dans son parc. Au sein des différentes pièces du château, une série de poêles en faïence de Strasbourg, ornementés de rocailles, étaient alimentés depuis les couloirs réservés au personnel. Johann Conrad Schlaun, maître d’œuvre originaire de Westphalie, fut en charge de l’exécution du gros œuvre du château. Les travaux furent repris en 1728 par François de Cuvilliés. Il modifia l’emplacement de l’escalier monumental actuel qui ne manque jamais d’impressionner les visiteurs. Napoléon Bonaparte vint à Brühl en 1804 durant l’occupation française et regretta que le château « ne possédât pas de roues pour pouvoir l’emmener en France ».
Vue d’ensemble sur le château d’Augustusburg © K.HIBBS
Escalier monumental du château d’Augustusburg © K.HIBBS
Plafond au-dessus de l’escalier monumental dans le château d’Augustusburg © K.HIBBS
Détail de plafond au décor rococo © K.HIBBS
Explorer la région viticole de la Moselle
Une centaine de kilomètres relient Bonn à la jolie ville de Traben -Trarbach au sud, bordée par la Moselle. Le lieu est idéal pour une immersion dans l’histoire du du vin de Riesling allemand qui délivre une partition d’arômes gagnant en intensité en fonction du terroir et du vieillissement. La culture du vin en Moselle est vieille de plus de 2000 ans, abritant les vignobles les plus escarpés du globe ( parfois jusqu’à 80% de pente!). Ici le vin est probablement le plus important héritage laissé par les Romains. Ceux-ci pressaient les grappes directement au pied des vignobles avant de les charger dans des amphores sur leurs bateaux et de les transporter ensuite dans les grandes caves à vin de la Résidence Impériale d’Augusta Treverorum, (l’actuelle ville de Trèves) au sud de Traben-Trarbach. Le paysage de vignobles en terrasses a été façonné depuis des millénaires le long de la Moselle où se succèdent sur 237 km, au fil de ce principal affluent du Rhin, les charmantes villes de Coblence, Cochem, Traben-Trarbach, Bernkastel-Kues et Trèves. Le travail de la vigne est entièrement réalisé à la main et les raisins sont le plus souvent remontés à l’aide de chenillettes ou de treuils tant les pentes sont inclinées. C’est sur la Moselle supérieure que se trouvent les plus anciens vignobles d’Allemagne. Les sols varient du schiste bleu ou gris au schiste rouge. Les terrains schisteux et sombres emmagasinent la chaleur la journée dépassant parfois les 60 degrés, la restituant la nuit en évitant ainsi les gelées des vignes. Certains vignobles sont tellement pentus qu’il est impossible de réaliser le travail de la vigne sans l’aide d’appareils spéciaux et de monorails servant à transporter les piquets, les engrais et les raisins lors des vendanges. Parmi les vignobles les plus pentus du monde, on trouve notamment celui de Calmont où les vignes sont organisées en terrasses construites avec la technique des murs en pierres sèches. Un sanctuaire romain datant du 2è siècle était jadis situé sur la colline de Calmont. Apres diverses fouilles archéologiques lancées en 2005, les ruines d’un temple gallo-romain ont été réhabilitées. Le nom de Calmont proviendrait soit du latin « calvus mons » (montagne nue, rocher) ou « calidus mons » (montagne chaude).
Viticulteurs sur les pentes raides en Moselle © DR
Le long des vignes en terrasse du Calmont © K.HIBBS
Sol schisteux des vignobles du Calmont en Moselle © K.HIBBS
Crémaillère monorail dans les vignes escarpées du Calmont © K.HIBBS
Traben-Trarbach: Art nouveau, bonnes tables et promenades en voitures amphibies
Au 19è siècle Traben-Trarbach était la seconde ville la plus importante productrice de vin après Bordeaux. Dès le 14è siècle cette charmante petite ville fut le siège de la riche famille princière Sponheim qui rivalisait avec la famille catholique des archevêques et princes électeurs de Trèves. En 1883, à l’ère naissante de la mobilité, Traben-Trarbach fit partie intégrante du circuit des chemins de fers nationaux, reliant Trèves à Coblence. Ces nouvelles infrastructures eurent un extraordinaire impact sur le commerce du vin. Désormais les négociants purent exporter le précieux breuvage à l’échelle mondiale. Julius Kayser, originaire de Traben-Trarbach, s’établit en Angleterre pour y faire prospérer son commerce. De nos jours les anciennes caves à vin de Julius Kayser situées à Trarbach, ont été transformées en un somptueux musée ( le plus grand d’Europe) dédié à une collection de plus de 1800 bouddhas. Les lignes de chemin de fer initièrent également un tourisme thermal à Traben-Trarbach, développant une clientèle bourgeoise. Les habitants de Trarbach, située sur la rive opposée de Traben, voulurent avoir un accès direct à leur ville » jumelle ». En 1898 un appel à projets fut initié par le conseil municipal et ce fut l’architecte berlinois Bruno Möhring qui fut sélectionné pour la construction d’un pont reliant Traber à Trarbach. Une importante tour à portail fut construite sur la rive, côté Traben, dans le pur style mosellan. Elle fut reliée à un pont en acier, matériau innovant que Bruno Moëring avait précédemment utilisé pour la construction du pont du Rhin à Bonn. La tour à portail abrite une exposition sur les œuvres de l’architecte Bruno Möhring qui a tant contribué à l’image de Traben-Trarbach. Le pont, quant à lui, a existé jusqu’en 1945 puis fut détruit quelques jours avant la fin de la guerre par les américains pour être reconstruit ultérieurement. De nos jours on compte 50 ponts et 17 écluses le long de la Moselle allemande.
Fort de son succès après la mise en place et le design de la Maison de l’Allemagne à l’exposition universelle de 1900 à Paris, Bruno Möhring rencontra sur place divers architectes dont Joseph Maria Olbrich, un des membres fondateurs du mouvement Sécessionniste viennois ( courant autrichien de l’Art nouveau). Olbrich fut plus tard à l’initiative de la décoration intérieure d’une des suites de l’actuel Hotel Bellevue à Traben-Trarbach et la construction du bâtiment fut assurée par Bruno Möhring. On retiendra tout particulièrement le bow window en coin, en forme de bouteille de champagne, encastré dans la tour faisant face à la Moselle. Un comptoir richement décoré est situé au rez-de-chaussée de l’hôtel, faisant face à une impressionnante cage d’escaliers. De magnifiques verrières colorées ornent les couloirs au niveau des étages. Bruno Möhring construisit également deux magnifiques villas Huesgen (1904) et Breucker (1905) que l’on ne peut pas visiter car elles appartiennent à des propriétaires privés.
Vue sur la rive de Trarbach depuis Traben -© K.HIBBS
La tour à portail de Traben-Trarbach durant le festival Moselwein © G. Weyrich
Façade de l’hôtel Bellevue © K.HIBBS
Réception de l’hôtel Bellevue © M.Schwarz
Cage d’escalier de l’hôtel Bellevue © D.KETZ
Villa Huesgen de style Sécession ( Jugendstil ) © Blickfang Werbung
Se restaurer au Moselschlösschen Spa & Resort
Construit en 1901 pour un usage d’établissement de commerce du vin par la famille Rumpel. ce somptueux établissement 4 étoiles niché entre des vignobles et la Moselle, appartient aujourd’hui à Matthias Ganter et Hans Schneider. L’hôtel, doté d’un spa de 2500 mètres carrés depuis avril 2022, compte actuellement 72 chambres de différentes catégories comprenant des maisonnettes individuelles et des suites réparties entre 4 bâtiments. Des appartements privatisés sont loués de mai jusqu’à mi octobre et les résidents peuvent bénéficier de cours à l’école de cuisine de l‘hôtel Moselschlösschen. La formation de l’école de cuisine dure 3 ans et est principalement dédiée à des étudiants de Moselle qui y apprendront la préparation de plats classiques de cuisine française. On ne manquera pas d’aller déguster un « Betty’s special » au Betty’s bar de l’hôtel, composé d’un délicieux mélange de champagne, basilique, fraise et de gingembre avant de passer à table au restaurant « Zum Schlösschen » pour y déguster un délicieux dîner de cuisine « fusion » concoctée par le chef Lars Wolf. Marcel Burbach, le gérant de l’hôtel, se fera un plaisir de vous faire découvrir un éventail d’excellents rieslings de la région, avec notamment les crus de l’incontournable Maison Markus Molitor. Les amateurs de vins de Moselle pourront se rendre dans les caves datant du 17è siècle, situées au niveau du parking souterrain de l’hôtel. Une impressionnante architecture, constituée de piliers en basalte , ardoise et pierre, ponctue l’espace où se déroule chaque année pour la Noël l’événement Vinotropolis. Des visites guidées intitulées « Highlight from Moselle » sont organisées dans ces caves en allemand, anglais et français pour une durée d’une heure trente au prix de 12 euros avec un verre de vin offert. On compte pas moins de 15 000 visites annuelles dans ces caves ! Chaque année une princesse du vin est élue dans le cadre du Schröterfest le dernier week-end de juillet, accompagnée par la guilde des viticulteurs locaux.
Vue d’ensemble sur le Moselschlösschen Spa & Resort © DR
Cuvée de Riesling 2022 Maxim Grünhaus © K.HIBBS
Tonneau en bois gravé dans les caves à vin sous l’hôtel Moselschlösschen © K.HIBBS
Déjeuner au Die Mosel
Au Fil des Lieux a eu un réel coup de coeur pour Die Mosel, une vinothèque et bar à tapas proposant des plats aux accents méditerranéens: Carpaccio de betteraves aux noix de pécan avec crème fraîche, vinaigrette framboise et cumin, empanadas au poulet et piment jaune péruvien avec salade, coriandre et noix de pécan. Cette vinothèque régionale est également un magasin de vins de la Moselle logé dans une villa de négociants en vins de 1890, classée monument historique, sur les rives de la Moselle à Traben-Trarbach. On y trouve environ 150 vins exceptionnels et caractéristiques de la Moselle. Des dégustations de vin thématiques ainsi que des séminaires sur le vin y sont également proposés régulièrement.
Restaurant Die Mosel avec représentation du fleuve Moselle au sol © K.HIBBS
Une des nombreuses tapas servies au restaurant Die Mosel © K.HIBBS
Naviguer en voiture amphibie sur la Moselle
Les hôtels Bellevue et Moselschlösschen proposent des balades avec coupe de champagne et apéritif en voiture amphibie le long des rives de la Moselle. Cette étonnante voiture conçue par Hans Trippel, puis construite par le groupe Quandt en Allemagne de l’Ouest, sa première apparition officielle a été lors du Salon de l’Automobile de New York en 1961. Ce cabriolet dont la carrosserie rappelle la coque d’un bateau , sans aucune rupture pour assurer l’étanchéité, est équipée d’un moteur placé à l’arrière ainsi que de 2 hélices lorsque l’engin est en mode bateau. Cette expérience, inoubliable et très amusante est à vivre durant les beaux jours à Traben-Trarbach ! Pour les amateurs désireux de piloter il faudra avoir en poche les permis bateau et voiture.
Voiture amphibie de collection devant l’hôtel Bellevue © K.HIBBS
La joyeuse équipe de journalistes en voiture amphibie sortant de la Moselle © K.HIBBS
Prolonger l’expérience fluviale sur le Rhin
Les amoureux des belles vues romantiques sur les châteaux jalonnant le Rhin profiteront d’une croisière sur le fleuve entre Bonn et Francfort avec VIVA CRUISES avant de repartir en train vers la France.Des croisières sur la Moselle sont également proposées. Les invités de l’édition du Germany Travel Mart 2025 ont pu profiter d’une jolie croisière entre Bonn et Francfort dans des cabines DELUXE. La veille du retour sur Francfort un délicieux de gala a marqué l’événement au restaurant le Compass Rose des 3 navires MS GRACE, MS JOY et MS Inspire qui avaient été spécialement affrétés pour l’occasion.
Hall et cage d’escalier du bateau de croisière MS GRACE © Scylla Marketing
Chambre du MS GRACE avec vue sur le fleuve © Scylla Marketing
Table au restaurant Compass Rose du MS GRACE © K.HIBBS
Château de Marksburg à Braubach le long du Rhin © K.HIBBS
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Renseignements pratiques
S’informer:
Office National Allemand Du Tourisme
https://www.germany.travel/fr/home.html
Partir en Allemagne en train:
https://int.bahn.de/fr/offres
Faire une croisière sur le Main, le Rhin et la Moselle
https://www.viva-cruises.com/en
Explorer Bonn
https://www.germany.travel/en/cities-culture/bonn.html
Maison – Musée de Beethoven
www.beethoven.de
Kunstmuseum de Bonn
https://www.kunstmuseum-bonn.de/de/
Château d’Augustusburg à Brühl
www.schlossbruehl.de
Visiter la Moselle allemande
https://en.visitmosel.de/
www.viamosel-events.com/
Visiter Traben-Trarbach
www.traben-trarbach.de
Se loger et se restaurer à Traben-Trarbach:
Hôtel Bellevue
www.bellevue-hotel.de
Hôtel Moselschloesschen. Spa & Resort
www.moselschloesschen.de
Restaurant & vinothèque
Die Mosel
https://shop-diemosel-wine.myshopify.com/en/pages/restaurant
Remerciements à l’ONAT et Bénédicte Richer, Ralph Lommatzsch et Ines Seidmacher pour leur accompagnement.
Droits réservé Textes & photos © Katherine Hibbs et ONAT
Cet article est non rémunéré.
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