Des découvertes contrastées vous attendent de Ferrare au delta du Pô, combinant la noblesse de la Renaissance et le charme lacustre de Comacchio où l’anguille, star incontestée, est célébrée chaque automne lors de la Sagra Dell’ Anguilla. La région d’Émilie-Romagne se dévoile à un rythme apaisé, alternant palais, canaux, remparts et lagunes. Chaque détour y raconte une Italie discrète et lumineuse. Relier Ferrare et Comacchio à vélo ou en voiture à travers le Parc du delta du Pô fera partie de ce joli périple. Cette zone a été classée à l’UNESCO pour sa biodiversité et ses paysages mouvants de roseaux, d’eau et de ciel. Ferrare et Comacchio forment un duo parfait entre culture et nature et sont à découvrir lors de l’été indien.
Ferrare-Piazza Trento e Trieste -Photo © Antonio Bigoni
Ferrare, joyau de la Renaissance en Émilie-Romagne
Nichée au cœur de la plaine du Pô, entre Bologne et Venise, Ferrare est une cité italienne à la fois discrète et majestueuse, dont l’élégance tranquille séduit les voyageurs en quête d’authenticité.
La ville ducale, classée au patrimoine de l’Unesco, incarne à merveille l’esprit de la Renaissance italienne. Sous l’égide de la puissante famille d’Este, la cité deviendra dès le 15è siècle un centre artistique et intellectuel de premier plan avec son lot de poètes, de peintres et d’architectes. Cosmè Tura, fut le peintre emblématique de l’Ecole de Ferrare, connu pour son style raffiné et expressif au 15è siècle tout comme Dosso Dossi qui fut peintre à la Cour des Este. Dosso Dossi se rendit célèbre pour ses tableaux mythologiques et poétiques. Ferrare a vu également naître des scénaristes et des créateurs majeurs du cinéma. Giorgio Bassani fut un scénariste engagé des années 30 dans la préservation du patrimoine de Ferrare et l’auteur de l’éponyme Jardin des Finzi-Contini. Le réalisateur Michelangelo Antonioni(1912-2007) nous aura également marqués avec ses films Blow- up ou encore La Notte.
Douce et savante, Ferrare se découvre idéalement à vélo, au fil de ses remparts ombragés ou à travers ses quartiers et ses places paisibles. L’’esprit lumineux de la Renaissance italienne y plane encore.
Allégorie de la Fortune de Dosso Dossi – Photo Domaine Public.
Une ville façonnée par le fleuve Pô
La première colonie installée sur les rives de l’ancien fleuve Pô remonte aux 7è et 8è siècles. L’origine et la signification du nom de Ferrare sont floues. Le nom pourrait être lié à celui d’une jeune fille troyenne, Madonna Frara ou encore du travail du fer qui faisait la renommée de la cité. A l’origine, le lit du Pô passait plus au sud et comportait plusieurs bras protégeant et longeant la cité. En 1152, consécutivement après la grande crue du nom de Rotta di Ficarolo , le cours du Pô s’est déplacé plus vers le nord, où se trouve précisément son lit actuel. Au temps des Este (15è et 16è siècles) Ferrare était traversée par des canaux dérivés (dont le canal de Volano, ancien bras du Pô), servant de liaison fluviale et acheminant les eaux du Pô vers l’Adriatique. Le fleuve passe aujourd’hui à une dizaine de kilomètres au nord de Ferrare. En 1933, un ingénieur décida de relier l’ancien cours du Pô avec le fleuve actuel. Les travaux entrepris par Giovanni Boicelli ont ainsi permis aux eaux de navigation d’entrer dans les canaux internes de Ferrare.
Un château né de la peur d’une révolte
Une révolte populaire éclata en 1385 à Ferrare sur fond de peste, de famine et d’inondations. Appauvris, les ferrerais ne voulaient plus payer d’impôts lourds et massacrèrent Tommaso dà Tortona, le ministre des finances en place. Le marquis Niccolò II d’Este ordonna la construction du château Estense en 1385 pour se protéger des émeutes. La forteresse militaire, typique de la fin du Moyen-Âge, était située à côté de leur palais ducal, devenu l’actuel hôtel de ville .
L’architecte Bartolineo da Novara conçut un plan carré flanqué de quatre tours de garde massives, reliées par de hauts murs autour d’une cour centrale. On construisit un pont en bois menant du palais ducal au château: la Via Coperta. Ce magnifique ouvrage est devenu un symbole de la magnificence de la Maison d’Este, siège d’une des principales collections d’art de la Renaissance italienne. La forteresse était entourée d’un large fossé rempli d’eau dont les douves s’ouvraient sur le fleuve Pô.
Le château d’Este et ses douves- Photo © K.HIBBS
Le château devint la résidence principale de la cour ducale des marquis, puis ducs d’Este. Il fut ainsi transformé en résidence princière de style Renaissance, mêlant éléments de défense et de raffinement. Le Castello Estense illustre un exemple fascinant de transformation architecturale, passée d’une forteresse de défense à un palais fastueux, symbole de la Renaissance ferraraise.
De nos jours, le bâtiment conserve l’architecture typique d’une forteresse moyenâgeuse, alors que ses balcons en marbre rappellent la période de la cour ducale. Les décorations des salles intérieures sont l’œuvre de l’École des Filippi (16è siècle). Un musée, administré par la mairie, y est intégré, présentant au 1er étage l’histoire de l’architecture de la ville ainsi que celle de la famille d’Este. De nombreux descendants de la lignée ont marqué l’histoire de Ferrare, immortalisant des légendes et initiant des œuvres pérennes.
Vue sur Ferrare depuis le jardin des orangers © Photo Pierluigi Benini
Niccolò III d’Este, entré dans la légende
Niccolò III d’Este (1383-1441) réalisa des alliances avec des seigneuries de différentes villes d’Italie. On se souvient surtout de lui pour un meurtre qu’il organisa afin de sauver son honneur. Il fit décapiter sa seconde femme Parisina Malatesta et son fils Ugo ( parmi les 29 non officialisés qu’il eut !). Sa première femme, décédée toute jeune, était la fille du seigneur de Padoue. La deuxième épouse de Niccolo III, Parisina, rencontrée 15 ans plus tard, n’avait que 14 ans. Elle fut négligée par son mari, affairé par ses nombreuses maîtresses. Parmi les enfants «bâtards »de Niccolo III, trois d’entre eux, ses préférés, vivaient avec sa femme: Ugo l’aîné, Lionello et Borso d’Este, premier duc de Ferrare. La liaison entre Parisina et Ugo dura plus de 4 ans. Niccolo fit emprisonner sa femme et son fils dans les sous-sols du château où ils furent décapités en 1425. Parisina avait 29 ans et Ugo était de 10 ans son cadet.
Gravure de Niccolo III d’Este-Auteur inconnu – Photo© CommonsWikimedia
La condamnation de Ugo et de Parisina – Tableau de Domenichini- Photo ©CommonsWikimedia
Porte d’une des prisons du château d’Este- Photo © K.HIBBS
Après le décès de Niccolo III en 1441, son fils Lionello d’Este gouverna Ferrare pendant une dizaine d’années (1441 à 1450) . Considéré comme un des premiers princes humanistes de la Renaissance italienne, il transforma Ferrare en un centre intellectuel et artistique majeur. Sous son impulsion, la première université moderne de Ferrare prit son essor. Les banquets et les repas princiers concoctés par le maître cuisinier et scénographe Cristoforo di Messisbugo (sous Alphonse 1er d’Este) marquèrent l’ère fastueuse de la dynastie. Il inventa, dans le cadre de fastueux banquets, l’art de la présentation des plats garnis de porc et de volaille décorés avec des fruits .
Portrait de Lionello d’Este par Pisanello -Photo © CommonsWikimedia
La Bible de Borso d’Este
Borso d’Este, frère de Leonello, fut duc de Ferrare, Modène et Reggio. Reconnu comme un grand mécène de la Renaissance italienne, il contribua au rayonnement artistique et culturel de la cour de Ferrare au 15è siècle. Il encouragea particulièrement les arts, la littérature et l’enluminure. Ce véritable protecteur des arts et du savoir, utilisa la culture comme un instrument politique. Sous son règne, Ferrare devint un foyer majeur de la Renaissance italienne en peinture et en enluminure. L’œuvre la plus célèbre de Borso d’Este est sans aucun doute sa Bible, créée sous la direction de l’enlumineur Taddeo Crivelli. Chaque page y est décorée d’initiales dorées, de bordures foisonnantes et d’éléments gothiques. L’exemplaire présenté au château d’Este est un fac similé.
La Bible de Borso d’Este- Photo K.HIBBS
De magnifiques plafonds en caisson ainsi que des peintures murales sont visibles dans l’enfilade des différentes salles du château. Un terrible tremblement de terre en 1570 ainsi qu’un plus récent, en 2012, ont endommagé certains plafonds. D’importants travaux sont réalisés annuellement pour rétablir la splendeur des différents décors du premier étage.
Peinture murale dans la chambre des Bacchanales
Plafond de la petite salle des jeux du château d’Este- Photo © K.HIBBS
Sol en marbre de Ferrare dans le château d’Este – Photo K.HIBBS
Le parcours de visite du premier étage est à découvrir impérativement. Le Jardin des Orangers, installé sous Alphonse 1er, permettait aux membres de la Cour d’admirer la ville sans être vus, enivrés du parfum des fleurs des orangers. Le mur du jardin suspendu fut construit par Girolamo da Carpi. Le public appréciera également la Petite Salle des Bacchanales et les 3 scènes sur son mur nord rappelant le mythe de Bacchus: Le Triomphe d’Ariane, Les Vendanges et le Triomphe de Bacchus. La Petite salle des jeux, quant à elle, suscitera l’émerveillement des regards levés en direction de la Ronde des Quatre saisons, entourée de scènes de « jeux » romains au centre du plafond.
Le jardin suspendu des orangers. Photo© K.HIBBS
Merveilleux Palazzo Schifanoia
Le Palazzo Schifanoia est situé à Santa Maria in Vado, un des huit quartiers historiques de Ferrare (les contrade). Ce palais de plaisance était destiné aux divertissements de la cour des Este. Son nom, formé de « schivar la noia » signifie littéralement « fuir l’ennui » ! Le lieu constituait la célébration du pouvoir de Borso d’Este. Cet incroyable musée du patrimoine ferrarais fut un centre artistique majeur du Quattrocento. Le Salon des Mois constitue l’attraction principale du palais pour les visiteurs. Cette salle monumentale comporte des murs recouverts d’une fresque allégorique unique au monde. Commandité par Borso d’Este et réalisé entre 1469 et 1470 par des artistes de l’atelier de Francesco del Cossa, Cosmè Tura et Ercole de’ Roberti, ce cycle de fresques, illustre les 12 mois de l’année en fusionnant l’astrologie, la mythologie et le pouvoir princier.
Fresques du Palais Schifanoia- Photo © dinamicamedia
Les fresques murales sont organisées en 3 parties superposées : dans la partie basse des scènes de la vie humaine y sont décrites telles que les activités agricoles et scènes de chasse. On y voit aussi le duc Borso dans divers rôles administratifs. La partie centrale introduit les signes du zodiaque avec des décans issus d’une astrologie plus ancienne, intégrant les dieux de l’Olympe et ayant une influence positive sur l’exercice du pouvoir. La partie supérieure illustre le triomphe d’une divinité présidant chaque mois, figurant dans un char triomphal. Les licornes étaient le symbole de l’assainissement des marécages initiés par Borso d’Este. Une légende rapporte que lorsqu’elles plongeaient leur lumière dans l’eau des marécages, elles avaient le pouvoir de la rendre claire et pure!
Fresque décrivant une scène où figure Borso d’Este- Photo© K.HIBBS
Fresque avec licornes (haut) et signe du zodiaque(bas) – Photo © K.HIBBS
Palazzina Marfisa d’Este: un florilège de céramiques
Marfisa, petite fille de Lucrèce Borgia et d’Alphonse 1er d’Este, était considérée comme une femme d’avant-garde. Une légende rapporte que ses fenêtres s’éclairaient à minuit d’une lueur verte et que Marfisa sortait avec un char tiré par des chevaux squelettiques transportant ses amants. Au petit matin elle rentrait sur son char vide car elle avait jeté les hommes dans le puits du jardin. Le Palazzina était sa résidence d’été où l’on peut découvrir des meubles de facture de l’artisanat vénitien en marqueterie réalisée dans du bois exotique importé. Durant la Renaissance, les peintres et les ébénistes travaillaient dans les mêmes cercles d’ateliers. Le peintre Benvenuto Tisi , dit « il Garofalo » a inspiré les arts décoratifs et notamment l’intarsia (marqueterie de bois). Les marqueteurs se référaient à la palette lumineuse du Garofalo en la transposant en essences de bois. Le Palazzina Marfisa offre également un large éventail de céramiques. Le palais-musée a rouvert très récemment ses portes au public avec un nouveau parcours exposant plus de 166 objets.
Portrait de Louise de Lorraine dite Marfisa d’Este . Photo © CommonsWikimedia
Plat en terre cuite émaillée gravée avec feuilles et carrés datant du 16è siècle- Photo © K.HIBBS
Se promener en vélo le long des murailles de Ferrare
Pas moins de 9 km de murs entourent le cœur de la cité de Ferrare en ceinturant son centre historique. Créées et développées à des fins défensives durant la première moitié du 12è siècle, les murailles constituent aujourd’hui un immense jardin s’ajoutant aux nombreux espaces verts aménagés à l’intérieur de la ville. On s’y déplace librement à pied ou en vélo de la Porta Paola au Baluardo dell’ Amore. Bastions, tours et portes rythment la longueur des murailles, témoignant des périodes les plus significatives de l’architecture militaire italienne. Le parc abrite environ 240 espèces d’arbres et arbustes et un grand nombre d’espèces rares. On doit cette biodiversité à la disposition des murailles favorisant l’apport de soleil et d’humidité.
Balade à vélo le long des murailles de Ferrare- Photo © Pierluigi Benini
Faire une halte au Monastère de Sant’Antonio in Polesine
Le nom « In Polesine » fait référence à la situation originelle du monastère sur une île fluviale du Pô. Le monastère de Sant’ Antonio héberge aujourd’hui 12 sœurs bénédictines. Il fut offert en 1257 au marquis Azzo VII d’Este et à sa fille Beata Beatrice II d’Este, qui en fit un couvent bénédictin féminin. Chaque année de l’eau ruisselle le long de la pierre tombale de Beata Beatrice. Elle fit des miracles et réalisa de nombreuses guérisons. Le 18 janvier 1262 quand elle mourut au monastère, on lava son corps et l’eau fut donnée aux malades provocant des guérisons. Peu de temps après, l’eau commença à ruisseler naturellement de la pierre tombale en automne jusqu’en mars de chaque année. En 1930 et 1962 l’eau fut analysée mais on ne put donner d’explications tangibles à ce phénomène.
Le Monastère de Sant’Antonio in Polesine – Photo © DR
Des cycles de fresques sont répartis dans 3 chapelles latérales et dans les parois du monastère. Les fresques, datant pour la plupart du début du 14è siècle, ont une fonction narrative, conçues comme une véritable bible visuelle pour les religieuses. Le décor, tout en étant monastique, est loin d’être dépouillé. Il allie spiritualité et beauté picturale, renforçant ainsi son impact émotionnel sur le public
Une fresque du Monastère de Sant’Antonio in Polesine. Photo © K.HIBBS
Une cuisine typique et incontournable
Des trésors de saveurs vous attendent ici, le temps d’un atelier culinaire durant 2 heures chez Assapora Pasta Fresca . L’entreprise familiale vous proposera un authentique cours de cuisine de pâtes fraîches pour découvrir les secrets de la tradition ferraraise. On y apprendra l’art de pétrir et de rouler la pâte pour y fabriquer de délicats cappellacci à la courge et sauge ainsi que les cappelletti à la viande ! Le cours se terminera par une dégustation et une folle envie de refaire ces plats en rentrant chez soi!
Cappellacci à la courge et sauge- Photo © DR
Au restaurant Il Leon d’Oro
Accompagné d’un verre de vin rouge tranquille de Fortana (DOC Bosco Eliceo) issu de la zone sablonneuse du delta du Pô, on découvrira dans ce joli établissement une version inédite du Pasticcio Ferrarese dolce. Le goût sucré de cette tourte associe des macaronis, de la béchamel et une sauce à la viande blanche. Cette surprenante combinaison régalera vos papilles! Pour ceux qui préfèreraient un goût plus musclé pour leur palais, le Salama est une saucisse composée de porc haché avec du vin rouge, sel, poivre noir et autres épices. Elle se savoure avec de la purée de pomme de terre. Sa dégustation est incontournable parmi les spécialités de Ferrare!
Le Pasticcio Ferrarese-Photo © pierluigibenini
Plat de salama-Photo © PierluigiBenini
Comacchio, la Petite Venise au cœur des lagunes
Comacchio, plus proche de la côte adriatique, entre mer et marais, se dresse dans un entrelacs de ponts, d’eau et de briques rouges posé au milieu du delta du Pô. Surnommée la Petite Venise, cette cité lacustre d’Émilie-Romagne déploie un charme singulier, loin de la frénésie touristique de sa célèbre cousine. Le cœur de la ville se découvre à pied, au rythme lent des passerelles et des reflets des ponts de brique sur les canaux. Fondée sur treize îlots sablonneux, Comacchio a toujours vécu entre terre et eau. Le plus célèbre de ses ponts, le Trepponti, domine la ville de ses cinq arches. Construit au 17è siècle pour surveiller les entrées du port, il est aujourd’hui le symbole d’une cité fière de son passé maritime. Comacchio a bâti sa richesse sur la pêche et le sel. L’anguille, véritable symbole de la ville, s’y déguste marinée, grillée ou fumée, issue du savoir-faire éponyme de ses pêcheurs.
Centre ville de Comacchio avec canal et bateaux -Photo © Visit Comacchio
Pont de briques enjambant le canal de Comacchio-Photo © Visit Comacchio
Vue sur le Trepponti à Comacchio- Photo © Chiara_Buzzoni
La donna del fiume a immortalisé la vie des pêcheurs
Le film donna del fiume ( La femme du fleuve) de Mario Soldati, tourné en 1954 avec Sophia Loren dans l’ancienne conserverie de Comacchio, a marqué les esprits. De nos jours, la Manifattura dei Marinati a été transformée en un joli musée où les fours de briques, servant à rôtir les broches d’anguilles, fument encore lors des grandes fêtes d’automne. Le musée retrace l’activité de pêche autour de l’anguille en présentant ce patrimoine culinaire unique à travers des reconstitutions de décors, des extraits de films et d’éponymes affiches de cinéma avec Sophia Loren. Le lieu vaut le détour et on peut y voir les ouvriers(ères) y découper et sélectionner les divers poissons fraîchement arrivées.
Parcours de cyclotourisme sur l’Argine degli Angeli le long du delta du Pô. Photo © K.HIBBS
Un pêcheur coupant la tête d’anguilles fraîches à la conserverie de Comacchio. Photo d’archive © Manifattura dei Marinati
Après avoir fait une balade à vélo sur l’Argine degli Angeli, un des plus beaux itinéraires cyclotouristiques d’Italie, on terminera la journée sur une barque le long des nombreux canaux où, avec un peu de chance, on observera les diverses espèces ornithologiques et les petites maisons traditionnelles typiques du delta du Pô ( casone). Les casone servaient autrefois de refuges pour les pêcheurs et faucheurs de roseaux. A Comacchio, ces petites bâtisses ont été restaurées et intégrées dans les itinéraires touristiques du Parco del Delta del Po.
Casone Serilla -Photo © Po Delta Tourisme
Face aux lagunes de Comacchio , le restaurant Il Bettolino di Foce propose des recettes locales dont des petites fritures de poisson et de l’anguille grillée. L’établissement niche dans une ancienne maison de pêcheur et on y retrouve toute l’âme du delta du Pô.
Anguille grillée – Photo © Po Delta Tourisme
Le Musée Delta Antico de Comacchio
Cet édifice néoclassique est installé tout près du célèbre Trepponti . Plus de 2000 objets archéologiques y sont exposés, provenant du territoire du delta du Pô , depuis la protohistoire jusqu’au haut Moyen-âge. Le musée permet de comprendre l’interaction entre nature et civilisation et comment le fleuve, la mer, les canaux et les lagunes ont façonné le paysage et ses habitants. L’Âge romain y a une place de choix, notamment avec la découverte en 1981à Valle Ponti près de Comacchio d’un navire romain datant du 1er siècle après J.C. L’ancienne cité étrusque de Spina (6è siècle avant J.C) qui était un port commercial important et entretenant des liens étroits avec les Grecs. Son emplacement stratégique permettait le commerce entre la Méditerranée et la plaine du Pô.
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Renseignements pratiques
Y aller:
Vol Air France Roissy CDGParis – Aéroport Marconi Bologne avec transfert à Ferrare.
Où loger à Ferrare:
Hôtel Annunziata 4* -Piazza Repubblica,5, Ferrare
Où se restaurer à Ferrare:
Restaurant Leon D’Oro
Piazza della Cattedrale,8,Ferrare
https://www.leondoroferrara.it/
Trattoria da Noemi
Via Ragno 31
https://www.trattoriadanoemi.it/it/
Restaurant Cusina e Butega
Corso Porta Reno 26, Ferrare
Atelier culinaire
Assapora Pasta Fresca
Via Garibaldi 90c
A visiter
Château d’Este
https://www.castelloestense.it/it
Largo Castelle 1, 44121 Ferrare
Palais Schifanoia
Via Scandiana ,23, 44121 Ferrare
Palazzina Marfisa d’Este
Corso della Giovenca,170,44121 Ferrare
Bureau d’information touristique de Ferrare
https://www.ferrarainfo.com
Où loger à Comacchio
Locanda del Delta
Via Agatopisto,33,Comacchio
Où se restaurer à Comacchio
Restaurant Monnalisa
Viale Alpi Centrali,199,Lido degli Scacchi
https://www.monnalisabeach.com/
Restaurant Il Bettolino di Foce
Stazione Foce-Valli di Comacchio
https://www.podeltatourism.it/it/chi-siamo/ristorante-il-bettolino-di-foce
A visiter
Musée Delta Antico
Via Agatopisto,2,44022 Comacchio http://www.museodeltaantico.com/
Manifattura dei Marinati
Corso G. Mazzini,200, 44022 Comacchio
https://www.imarinatidicomacchio.it/
bureau d’information touristique de Comacchio
http://www.turismocomacchio.it
Remerciements à @hereban_paris, @visitcomacchio.it, @inferra.it et mes formidables guides Lucia Prini et Pietro Cavalieri D’Oro
Cet article est non rémunéré
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