Un intéressant périple culturel est à découvrir à Arbois, dans les pas de Pasteur, afin de revivre les moments forts de la vie de l’illustre homme de science.
Nichée dans le vignoble jurassien en Franche-Comté, le long de la Cuisance, Arbois fut à la fois le lieu de nombreuses expériences menées par Louis Pasteur dans la maison familiale mais également « sa campagne» quand il n’était pas à Paris. Ce fils de tanneur, devenu un grand scientifique doublé d’un pastelliste au talent trop souvent méconnu du public, vécut et suivit une partie de sa scolarité dans la petite commune, laissant son empreinte dans de nombreux lieux.
La Maison Pasteur dite « Château de Cuisance »
Jean-Joseph Pasteur, le père de Louis emménagera d’abord à Marnoz en 1825 après avoir quitté Dole, ville où naquit Louis et sa sœur cadette Jeanne-Émilie. En 1830 la famille déménage pour s’installer au bord de la Cuisance à Arbois car le manque d’eau à Manoz ne permet pas au père de Pasteur d’y exercer son métier de tanneur. Trois ans après l’installation de la famille à Arbois, Jean-Joseph Pasteur rachète la tannerie pour 5000 francs. Le jeune Louis fera ses études au collège d’Arbois et évoluera dans la maison familiale au milieu des effluves de tannerie et de raisin. À la mort de son père, Il partagera une partie de la maison avec sa sœur et rachètera la demeure mitoyenne en y créant un étage. Alors qu’il est nommé professeur d’université à Strasbourg, Pasteur tombe amoureux de Marie Anne Laurent, la fille du doyen. Dans sa lettre de demande en mariage, Pasteur écrit qu’il n’a pas de fortune mais qu’il est en bonne santé et a de l’ambition ! Le mariage aura lieu en Mai 1845 mais la cohabitation à Arbois avec la famille de sa sœur s’avère difficile. Quand celle-ci décèdera en 1880, Pasteur achètera une maison à l’extérieur d’Arbois pour y installer les membres de sa famille afin de pouvoir jouir pleinement de son «château de Cuisance» notamment durant les vacances d’été.
Le beau-frère et les neveux, mécontents, saccageront la maison avant de partir. Pasteur reviendra chaque année dans son « château » qui fut la seule maison qu’il ait jamais possédée en y réunissant amis, femme et enfants dans son grand salon-billard du rez-de-chaussée. Le couple deviendra parent de Camille, Cécile, Jeanne, Marie-Louise et Jean-Baptiste mais 3 des enfants mourront en bas âge. C’est également ici à Arbois, dans son laboratoire privé, que Pasteur mena ses recherches les plus importantes sur la rage et sur les processus de fermentation et de vinification qui ouvriront la voie à l’œnologie moderne.
En 1937 la Maison Pasteur sera classée Monument Historique et recevra en 2011 le label Maison des Illustres. Certaines œuvres d’art dans la maison d’Arbois nous ouvrent les portes à la fois sur la vie artistique et les découvertes de Louis Pasteur. Artiste précoce, le jeune Louis réalisa à l’âge de 14 et 21 ans deux pastels accrochés dans le vestibule du rez-de-chaussée de la maison: La Prière et Les Funérailles d’Atala d’après le roman de Chateaubriand. Entre 13 et 20 ans, il exécutera pas moins de 40 portraits et abandonnera la discipline au profit de la recherche et de la chimie. Dans le grand salon une peinture d’Émile Isenbart représentant le jeune berger Jean-Baptiste Jupille mordu par un chien enragé évoque la découverte du vaccin en 1885 par le scientifique.
Les débuts du jeune Louis au collège d’Arbois
Pasteur a débuté ses études en 1831 à l’école d’enseignement mutuel qui venait de la tradition anglaise où un élève était moniteur pour un groupe d’élèves pour apprendre à lire. Il rentre ensuite au collège où, bien qu’il soit un élève moyen, il recevra des prix d’algèbre et d’orthographe. Il n’y avait que 60 élèves répartis en groupes de 5 ou 6. En 1838 Pasteur partira à l’institution Barbet tenue par un franc-comtois à Paris tout près de la rue d’Ulm. Il sera accompagné de son meilleur ami Jules Vercel. Pasteur s’adapte mal et revient à Arbois en 1838-1839. C’est ici au collège qu’il va apprendre les rudiments du dessin où beaucoup d’heures de cours sont dispensées. Il sera surnommé « le petit Michel-Ange » par son professeur et produira de nombreux pastels d’Arboisiens. Le temps de pose du pastel étant beaucoup plus court que la peinture, cette technique permettait à de nombreux habitants de se faire portraiturer, du quincaillier jusqu’au maire d’Arbois! Le jeune Louis Pasteur partira en 1839 passer son baccalauréat à Besançon qu’il ratera une première fois. Il s’inscrira à l’École normale pour devenir professeur mais sera classé dans un rang qui ne lui permettra pas d’avoir la totalité des bourses espérées. Il redoublera et repassera le concours avec succès.
Le laboratoire personnel de Pasteur, épicentre de sa maison
En se rendant au second étage de la demeure familiale, on pénètre véritablement dans l’antre du chercheur. Le laboratoire personnel de Pasteur constitue la pièce la plus grande et la plus lumineuse de la maison. Cet espace fut créé après le rachat de la maison mitoyenne. En 1883 le chercheur fit installer un four à incubation ainsi qu’une étuve où l’eau chauffée passait dans la salle de bains du rez- de -chaussée. Le matériel d’expériences de Pasteur dans les vitrines n’a pas bougé depuis plus de 100 ans. En 1883 le neveu par alliance de Pasteur, Adrien Loir, fabriquera ici même des vaccins contre le choléra des poules qui seront envoyés chez les vétérinaires. Dans la dernière vitrine du laboratoire est exposé le précieux vaccin contre la rage. Pasteur se fait envoyer à Arbois des échantillons de sang et de cerveaux rabiques qu’il regarde au microscope. Sur des coupes histologiques de cerveau, le chercheur s’efforce de repérer le tissu rabique car il est persuadé qu’il doit y avoir une différence entre un cerveau sain et un cerveau rabique. Quand il est en vacances à Arbois, Pasteur a toujours une équipe à Paris qui poursuit ses travaux. L’homme de science envoie des lettres ou des télégrammes avec ses ordres et ses demandes de résultats. Les cahiers de laboratoire sont exposés dans les vitrines ainsi que les petites boîtes en bois dans lesquelles on lui envoyait les échantillons de sang de Paris avec son adresse inscrite dessus. Tous ces objets constituent un émouvant témoignage du quotidien de Pasteur dans son laboratoire d’Arbois.
Une collection de ballons à col de cygne ouverts, inventés par Balard, ont également servi à fabriquer divers vaccins. Avant Pasteur, on croyait que la vie des microbes apparaissait spontanément mais grâce à ses expériences à Arbois mais également au Mont Poupet et au Mont blanc, le scientifique démontra l’existence de germes dans l’air ainsi que la diminution de leur nombre avec l’altitude. Au cours d’une expérience au Mont Poupet sur 20 ballons contenant un liquide fermentescible, seulement 5 furent altérés.
Le Clos de Rosières, terrain d’expérimentation sur la fermentation
En 1874, guidé par son ami Jules Vercel, Pasteur va acquérir une parcelle de vigne, le Clos de Rosières, à Montigny-Lès-Arsures pour « avoir un but de promenade ». Le savant en fera son terrain de prédilection pour ses expériences scientifiques dès 1875. Pasteur se demande alors « jusqu’à quelle époque, après les vendanges, les germes de la surface du bois des grappes gardent la faculté de donner de la levure? ». Pasteur veut déceler l’instant T de l’apparition des levures, puis rechercher l’endroit précis où se dépose le ferment sur la vigne. Il confirmera en 1878 l’origine extérieure des ferments déposés sur les grappes de raisin. Le savant prouvera ainsi qu’en isolant chaque pied de vigne, les maladies ne se transmettent pas et les levures n’apparaissent pas spontanément. Pasteur ira même jusqu’à Paris en train, accompagné de sa femme et de sa fille Marie-Louise, en transportant des ceps emballés dans du coton pour révéler à l’Académie des sciences ses conclusions sur la fermentation alcoolique et le rôle des levures participant à cette fermentation. Auparavant d’importants accords commerciaux furent conclus avec l’Angleterre à tel point qu’en 1863 Napoléon III s’adressa à Pasteur sur le sujet. Ce dernier démontra que chaque maladie du vin était due à un ferment particulier. Les viticulteurs de l’époque ignoraient bien souvent l’origine des maladies du vin et sollicitèrent le chercheur en venant le consulter pour différentes maladies du vin dans son laboratoire. Pasteur se déplaçait aussi régulièrement dans le quartier vigneron Faramand un peu à l’extérieur d’Arbois. Les gens disaient « Ce Monsieur Pasteur va emmener le vin jusqu’en Amérique! ». En fait le scientifique prenait des échantillons pour étudier les maladies du vin qui aboutiront en 1866 à la pasteurisation.Le scientifique mettra au point cette méthode consistant à chauffer le vin entre 55 et 60 degrés et déposera un brevet appliqué au vin et également à la bière.
Le Clos de Rosières est la propriété de l’Académie des sciences depuis les années 1992. Des recherches sur les maladies du bois ont été lancées par l’ INRAE en 2014 et sont toujours en cours. Le domaine Henri Maire vinifie depuis 70 ans cette vigne sur moins d’un demi hectare avec une production d’une centaine de bouteilles et un millésime 2017 en cours d’élevage dans leurs caves. La Cuvée Pasteur est réservée pour des événements spéciaux au sein de l’Académie.
La Fête du Biou
Le vignoble jurassien est le plus petit de France et couvre environ 2000 hectares. La moitié de ce vignoble d’environ 850 hectares, est concentrée sur Arbois, dite capitale des vins du Jura. Mahaut d’Artois, seigneuresse d’Arbois née vers 1269, stockait son vin dans une cave de la ville construites en 1322 où sont élevés les vins du Cellier des Tiercelines. Elle fit connaître les vins du Jura à la cour du Roi de France. Arbois est le pays du Poulsard à chair blanche et à la peau rouge. Ce cépage fut mentionné pour la 1ère fois en 1386 sous le nom de Palozard. Le Trousseau, quant à lui, est un rouge à jus blanc originaire de Salins et aime se développer sur des terrains argilo-calcaires et des marnes rouges. Il est cultivé essentiellement entre Arbois et Besançon et représente 5,5% de l’encépagement A.O.C du Jura. Le Savagnin, cousin du Gewurztraminer en Alsace, donne le fameux vin jaune.
La Fête du Biou célèbre le vin du Jura depuis 1665. Des grappes de raisin sont déposées dans l’église Saint Just d’Arbois devant l’autel de l’évêque et devant Saint Vernier, patron des vignerons. La première grappe de la saison y sera bénie. Cette fête périodique viti-vinicole a lieu le jour de la fête patronale et anniversaire de la Libération d’Arbois. Elle se déroule chaque premier dimanche de septembre avec deux cortèges distincts: l’un religieux, celui de la grappe (le Biou), documenté pour la première fois en 1665 et l’autre laïc et républicain, celui de la couronne existant depuis 1922. En 1885 le Biou qui avait le caractère sacré d’un acte de foi, fut récusé à cause des idées républicaines de plus en plus présentes. Les coupeurs de vigne refusèrent d’aller prélever les grappes dans les terres. Louis Pasteur, en tant que conservateur, fut désigné à la tête du Biou. Des textes de 1885 mentionnent que « l’académicien hémiplégique partira à la tête du Biou ». En effet en 1868, à 46 ans, Pasteur fut foudroyé par une attaque d’hémiplégie gauche, qui lui paralysa toute une partie du corps. Il en garda les séquelles, jusqu’à la fin de sa vie (vingt ans plus tard), avec une démarche douloureuse et un avant-bras continuellement plié.
Une décoration emblématique sur la place de la Liberté
La place de la Liberté, qui s’appela successivement Place Royale et Place Napoléon est un peu le noyau central d’Arbois où convergent les différentes rues. Au centre de la place, trône une fontaine flanquée de 4 lions en bronze depuis 1806. Le lieu surprend avec ses 2 km de grappes de raisin jaunes et noires suspendues au-dessus de nos têtes pour former des guirlandes. Ce joli décor a été installé pour célébrer cette année 2024 la percée du Vin Jaune qui a eu lieu à Arbois. Pour cette édition de 2024 le chanteur Maxime Le Forestier a été le parrain de l’événement. Non loin de cette jolie place, sous les arcades, on remarquera de nombreuses entrées de caves en soubassement où Louis Pasteur allait faire des prélèvements de vin dans les années 1869. Une visite dans l’ancienne cave de Jean-Charles Aimé Gaillier vous replongera dans l’ambiance viticole du 19è siècle.
La Percée du Vin Jaune
La Percée du vin jaune, quant à elle, est un événement annuel qui célèbre le Vin Jaune depuis 1996, année de sa création.Chaque année, le troisième dimanche de février, une nouvelle cuvée de Vin Jaune est mise en bouteille. Cette date symbolique marque la fin du processus de vieillissement du Vin Jaune, qui dure au moins six ans et trois mois. L’ouverture du premier fût de Vin Jaune de la nouvelle cuvée est un événement très attendu, et c’est devenu la cérémonie centrale de la Percée du Vin Jaune. La Percée n’a pas lieu tous les ans dans la même ville. Elle a eu lieu en 2024 à Arbois, mais elle changera de lieu pour sa prochaine édition.
La statue de Pasteur en hommage au jurassien universel
L’homme de science a été immortalisé par divers artistes de son temps. Le peintre danois Albert Edelfelt (1854-1905) exposa au Salon de 1886 un portrait de Louis Pasteur, saisi au moment où il conçut le vaccin contre la rage. Le portrait d’Edelfelt a pour cadre le laboratoire que Louis Pasteur installa en 1867 à l’École normale supérieure à Paris. Le photographe Nadar, contemporain de Louis Pasteur, exécuta également un portrait du savant. La statue de Pasteur, réalisée par le sculpteur Horace Daillion et fondue par Thiébaut Frères trône à Arbois sur la promenade Pasteur. C’est l’année de la mort de l’éminent savant que la ville d’Artois procéda à une souscription nationale. L’inauguration de la statue eut lieu les 23 et 29 septembre 1901. Chaque année, le 27 décembre, date de naissance de Pasteur, les Arboisiens rendent hommage au scientifique devant sa statue.
Le monument est bordé dans sa partie inférieure par un bas-relief en bronze représentant des scènes agricoles, viticoles ainsi que les avancées de Pasteur dans la vaccination. Ses parents sont également évoqués sur une face du bas-relief. Les découvertes du savant ont permis des avancées dans la vie agricole. Pasteur a trouvé des remèdes à une maladie des poules dont un vaccin contre le choléra, constitué de la même souche que celle qui provoquait la maladie mais avec moins de virulence. Le scientifique reçut ses lettres de noblesse en créant un vaccin contre la rage. Le bas-relief présente la scène du vaccin inventé par Pasteur qui n’avait pas l’autorité de vacciner, n’étant pas médecin. On le voit surveiller son assistant en train de vacciner des patients. Ce bas-relief constitue un véritable livre d’images sur l’œuvre du scientifique disparu le 18 septembre 1895.
La présence de Pasteur dans le clocher de l’église Saint Just .
Le clocher de l’église Saint Just faisait Initialement 75 mètres de hauteur mais au début du 17è siècle des feux d’artifice furent tirés du haut de l’église dont le clocher s’embrasa. Quand celui-ci fut reconstruit en ocre jaune il mesurait désormais 60 mètres de haut, complétant un bâtiment de style roman composé de 3 nefs. Dans la salle des 20 cloches (dont 11 furent coulées en1738) composant le carillon, l’une d’entre elles eut pour marraine la fille et la belle-fille de Pasteur. Quant à la cloche du centenaire de la naissance de Pasteur, elle a pour parrain le petit-fils de celui-ci. Cet ensemble a été classé Monument Historique et reste un des seuls encore préservé en France .
L’église a pris son nom de l’évêque Saint Just de Lyon, mort en 390 et patron d’Arbois. Quand Pasteur venait en vacances à Arbois, sa femme et lui se rendaient tous les dimanches à l’église. Le scientifique était considéré comme un « calotin ». C’est ici que lui et une de ses filles firent leur communion. Une plaque commémorative au sein de l’église mentionne la phrase « Pasteur pria dans cette église »;
La représentation d’un pélican visible sur un des vitraux de l’église Saint Just devint le symbole de la ville. On rapporte qu’un roi en visite Arbois, avait un pélican comme animal de compagnie. Celui-ci mourut et devint symbole de la ville avec l’allégorie du sang du Christ.
Le Musée d’Art-Hôtel Sarret de Grozon
Cet ancien hôtel particulier sera légué à la ville en 1902 par la famille qui porte son nom mais c’est après la mort de Madame de Sarret en 1931 qui en avait gardé la jouissance, que le musée ouvrira ses portes en 1934. On pourra y découvrir une collection d’œuvres de Courbet et de Pointelin. Le premier de la lignée, Jacques de Sarret a participé aux guerres napoléoniennes et deviendra bourgeois à Poligny à côté d’Arbois puis occupera cet hôtel particulier dédié à ses réceptions. La descendance aura 4 enfants et le dernier Sarret de Grozon lèguera toute la collection à la ville. C’est le peintre Emmanuel Templeux qui sera le conservateur de ce musée et fera le répertoire de toutes les œuvres. Cet hôtel particulier est tout en enfilade avec une antichambre menant à la salle à manger. Le public pourra y apprécier un certain nombre de peintures que la famille collectionna au fil du temps. Quelques meubles exposés dans le musée appartiennent au département et y sont en dépôt. Le piano signé Gaveau de 1926, de manufacture ancienne, a été mis en dépôt par un accordeur de pianos, M.Ducros et appartiennent maintenant à l’association « Pianos en Arbois » qui organisent des concerts. Les œuvres d’Auguste Pointelin sont accrochées dans tout le musée dont son fameux Clair de Lune. L’artiste mettra en valeur la quintessence des paysages du Jura en atteignant une certaine forme d’abstraction dans son style. Pointelin disait que » la nature , dans sa solitude, est capable de conduire au lyrisme.. ». On remarquera un tableau unique de Courbet qui fut très proche de la paysannerie alors que Pasteur était attaché à un milieu très bourgeois. Deux pastels réalisés par Louis Pasteur représentent Altin Vercel qui faillit épouser Joséphine,la jeune sœur du savant ,mais elle mourut à 25 ans . Un portrait de Lydie Roch d’une famille de quincailliers est également présenté au sein du musée.
A découvrir aux alentours d’Arbois…
Flâner à Villers-Farlay & Le Val d’Amour.
Dans la continuité de la découverte du vaccin antirabique par Louis Pasteur, on lèvera les yeux sur une des façades de l’hôtel de Ville de Villers-Farlay pour y découvrir une grande peinture murale rappelant l’épisode du jeune berger Jean-Baptiste Jupille mordu par un chien enragé. Jean-Baptiste Jupille fut le deuxième vacciné après le jeune alsacien Joseph Meister. La renommée de la vaccination de Meister permit de lancer une souscription et d’engendrer la création de l’Institut Pasteur. Un parcours de 5 km est dédié à l’histoire du jeune berger Jupille retraçant son histoire. Le territoire du Val d’Amour est situé au bord de la Loue et offre une jolie gamme d’hébergements avec la découverte de nombreux producteurs locaux.
Randonner sur le Mont Poupet
Au départ de Salins-les-Bains plusieurs chemins de randonnée sont proposés pour atteindre le Mont Poupet, haut de 850 mètres. La balade d’environ 15 km est de difficulté moyenne est accessible aussi bien aux randonneurs chevronnés qu’en famille. Le Mont Poupet reste un lieu emblématiques quant aux expériences que louis Pasteur y réalisa en y installant une série de ballons stériles contenant des bouillons de culture.
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Y aller
En train au départ de Paris-Gare de Lyon jusqu’à la gare d’Arbois-Comptez 3h10 de trajet.
Se Loger
Le Comptoir des voyageurs
29 Place de la Liberté
39600 Arbois
Tel 03 84 66 57 70
Se restaurer
Le Comptoir des Docks
Voir la carte ici
Visiter
La Maison de Louis Pasteur à Arbois
83 Rue de Courcelles, 39600 Arbois
Tel 03 84 66 11 72
www.terredelouispasteur.fr
Jusqu’au 30 octobre 2024 :
Exposition Météorite tannerie maison de Louis Pasteur d’Arbois
Une exposition sur les météorites accessible gratuitement sauf mardis et jeudis permettra de mieux comprendre ces objets célestes et leur intérêt pour les scientifiques.
Le samedi 19 octobre 2024 dès 9h30 au Château de Chavanes une nouvelle journée intitulée Autour de la vigne de Pasteur.
Cette journée de conférences est destinée au grand public, aux professionnels de la vigne mais aussi aux amateurs d’histoire et de vins. Elle fera la part aux tout-petits : les insectes qui ont permis au Docteur Bergeret, ami de Pasteur, d’aider la police sur une affaire criminelle mais aussi les microorganismes du sol que nous piétinons sans y penser, pour aborder les microbiomes au service du développement durable et, pour finir, par des études ciblées sur la microbiologie du sol des vignes.
Conférences, reconstitution de l’expérience menée par Louis Pasteur et dégustation du vin de la vigne de Claude Bernard se succèderont . Ce programme est gratuit et s’intègre dans la fête de la science 2024. Avec le concours de la commune de Montigny-lès-Arsures, la société de Viticulture du Jura, la Société de viticulture et d’horticulture d’Arbois, le domaine Fumey-Chatelain.
Réservation au 03 84 66 11 72.
Musée Sarret de Grozon
9 Grande Rue, 39600 Arbois
https://www.arbois.fr/musee/musee-art-hotel-sarret-de-grozon/
Visites guidées gratuites le samedi 21 et dimanche 22 septembre.
Spectacle humoristique de la Compagnie La Gouaille le samedi 20 septembre.
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Caves de la Reine Jeanne
découverte œnologique et historique
Tel 03 84 73 01 34
À lire
Sur commande à https://www.cabedita.ch/index.php
Se renseigner
Office de tourisme
Arbois Poligny Salins Cœur du Jura
www.cœurdujura-tourisme.com
Remerciements à l’Office de Tourisme Arbois Poligny Salins Cœur de Jura et Philippe Bruniaux, historien et auteur.
Cet article est non rémunéré.
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