Même si les flocons de neige se sont montrés discrets lors du récent Festival du Rire en Montagne, Valberg, sous le soleil exactement, est une station toujours attractive et pleine de lumineuses ressources ! La station fête cette année ses 80 ans d’existence et est à la pointe de la technologie en termes d’enneigement artificiel rendu possible grâce à 400 enneigeurs (devenu indispensables en ces temps de réchauffement climatique), des équipements sophistiqués et de savoir faire local. Je suis partie à la rencontre de ces « hommes de l’ombre » indispensables au bon fonctionnement de l’économie locale. Ils sont dameurs, pisteurs, secouristes ou encore nivoculteurs et sans eux, rien ne serait possible ! Skieurs invétérés, soyez rassurés de pouvoir skier sur les 56 pistes équipées de 23 remontées mécaniques, 16 téléskis et 7 télésièges de Valberg.

 

 

Ici les sportifs impliqués jusqu’au bout des orteils se préparent déjà pour les 14 kilomètres sur 410 mètres de dénivelé de la 2 ème edition du Valbergtrail des neiges du 11 Février prochain. Les compétiteurs devront être âgés de 16 ans minimum pour faire partie des 300 inscrits de ce challenge.

 

 

À la découverte des paysages avec un accompagnateur certifié

C’est avec Rémi que j’ai parcouru les 4,5 kilomètres du joli sentier planétaire dont le départ est situé au pied des pistes de Valberg. Durant l’hiver ce parcours est le plus souvent réalisé avec des raquettes ou en marche norvégienne avec des bâtons de ski. Rémi est diplômé du STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et fait partie de la brigade des Dragons de la station de Valberg. Cette section a pour fonction l’information et la sécurité des touristes. Le dragon est le symbole de la station, la légende nous rapporte que c’est St-Bernard qui l’a tué et que son sang déversé aurait donné la couleur rouge aux roches de la région …

 

 

 

 

 

 

 

Rémi partage avec les touristes les trésors cachés de la montagne. Enfant du pays il a été initié à la randonnée par son grand-père qui l’emmenait chasser les champignons : « Il n’y a pas d’âge pour faire ce métier, j’encadre par ailleurs des publics très variés proposant également la découverte du sentier planétaire en joelette, fauteuil de randonnée pour personnes à mobilité réduite. Cet encadrement spécifique est également proposé dans divers  sentiers du Parc du Mercantour ». Une autre randonnée est également à faire sur le Mont Mounier, le plus haut sommet que l’on peut apercevoir depuis le sentier planétaire.

 

 

Au départ du col de l’Espaul (haut de 1748 mètres) les randonneurs pourront rejoindre le GR5 jusqu’au plateau du Petit Mounier et continuer leur ascension jusqu’à la cime du Mont Mounier (2817 mètres). Les amoureux de l’art baroque se rendront au charmant village de Péone notamment pour y apprécier le magnifique décor de l’église St-Arrige et St-Vincent de Saragosse.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un riche passé géologique

Depuis 250 millions d’années des plaques techtoniques sous la surface terrestre ont favorisé la formation de l’océan Téthys dans lequel se sont déposé des sédiments et quand celui-ci s’est refermé, cela a provoqué l’élévation des Alpes. Tous ces sédiments ont été retrouvés en montagne sous la forme de fossiles telles que les ammonites (ancêtre de la pieuvre) et les bélemnites (os de seiche). En remontant de Nice vers Valberg par les gorges du Cians ou de Daluis, j’ai pu observer des roches rouges, plus exactement de la pélite, minéral de couleur lie de vin due à la présence très concentrée de fer, ce paysage grandiose fait partie de l’héritage géologique de cette belle région.

 

 

Les pisteurs, nos anges gardiens

Au nombre de 12 sur la station de Valberg, ils se retrouvent tous les matins à 8h45 au poste de départ de la station. Le pisteur météo prendra la météo du secteur et les conditions d’enneigement pour les envoyer à Méteo France. Les autres partiront en moto neige ou en remontée mécanique pour ouvrir les pistes les unes après les autres en vérifiant qu’elles soient bien damées et que le balisage soit correctement indiqué.

 

 

La station sera ouverte à la clientèle à partir de 9 heures si tout va bien. Dans la journée, le pisteur procèdera à des réparations et des mises en place de matelas de protection sur les pylônes. Le soir à 17 h les pistes fermeront les unes après les autres après vérification qu’il n’y ait pas de skieurs isolés sur les hors piste de proximité. Pour être pisteur il faut passer les test de secourisme (PSE1 et PSE2) ainsi qu’un test technique qui consiste en une descente libre de 400 mètres de dénivelé qui requiert un niveau de ski équivalent à la flèche vermeille. Sur 250 candidats l’année dernière il n’y a eu que 20% de pisteurs retenus, le test étant très sélectif, s’en suivra une formation de 5 semaines avec une semaine et demie de connaissances générales du milieu montagnard. Un examen clôturera ce stage et sera suivi de 3 semaines de formation sur la neige avec le pilotage de barquettes et de traîneaux. La finalité sera une évaluation de secours simple, grave ainsi qu’un exercice avec un DVA (détecteur de victimes d’avalanches) suivie d’un examen oral. Le pisteur pourra se spécialiser dans 4 domaines: maître-chien, météo, artificier pour les avalanches et maître-pisteur formateur (ce dernier ne travaillant pas en plein air). À la différence des pompiers le pisteur part seul sur les pistes, fera les premiers gestes de secours et réclamera du renfort technique si besoin est. Le travail de pisteur est saisonnier, et est souvent troqué pour un travail de maître-nageur l’été sur la côte, d’accompagnateur ou de guide de haute-montagne pour les plus experts.

 

 

Valberg by night, terrain de jeu des dameurs

La station se refait une beauté toutes les nuits grâce aux dameurs de la station qui travailleront de 17 heures à 9 heures du matin en moyenne. Pour rien au monde ils ne rateront un coucher ou un lever de soleil, privilège inestimable de leur métier. Entre ces deux séquences ils manieront des engins sur chenilles dont le prix atteint les 500 000 euros et sont au nombre de cinq dans la station pour tasser, niveler et stabiliser la neige fraîche ou artificielle. Les dameurs travaillent en étroite collaboration avec les trois nivoculteurs qui produisent la neige artificielle de la station grâce à 3 lacs artificiels. Depuis novembre dernier 21 500 mètres cubes d’eau ont été utilisés pour la fabrication de cristaux de neige, l’enjeu économique étant très important. Au printemps les lacs sont à nouveau remplis avec un système de pompe.

 

 

Et pendant ce temps là, le Festival du Rire de Montagne bat son plein…

La 3ème édition du Festival du Rire de Montagne m’a permis de découvrir deux artistes atypiques: Le New-yorkais Sebastian Marx installé depuis une dizaine d’années en France qui nous emmène dans un univers décrivant sa découverte des mots et maux français, il partage avec son public toutes les embuches de sa « francisation ». Il nous confirme avec une bonne dose d’humour la réalité du piètre niveau des français quand ils se lancent dans le bilinguisme et surtout les anglicismes ! Pour ceux qui n’ont pas vu son spectacle, vous pourrez le découvrir à l’Apollo de Paris.

 

 

Quant à Jean-Lou de Tapia il nous livre en toute modestie sa piètre biographie qui nous fait l’aimer encore plus ! Cet incroyable artiste a quelque chose de Jerry Lewis dans ses mimiques et son autodérision exprimée dans des textes incisifs : une colonie de vacances qui s’appelle la Dass, des araignées atteintes de cystite ou encore de la bonne utilisation d’une pince à cornichons… La folie douce de ce one man show nous transporte dans la bonne humeur ! Il sera au restau-théâtre à Angers du 16 au 18 Février 2017.

 

 

 

 

 

Remerciements à l’Office de Tourisme de Valberg  www.valberg.com et Bernard Lubrano pour la 3 ème édition du Festival du Rire.

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Faire des randonnées dans les Alpes Maritimes:www.departement06.fr

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Se restaurer : crêperie L’Irlandais 14 Avenue Valberg 06470 Valberg

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Se loger et bien manger : Hôtel- restaurant La Vallée Blanche, 1 Chemin du Ciai 06470 Valberg.