Jusqu’au 30 Septembre prochain se tiendra l’exposition UDERZO, Comme une potion magique au Musée Maillol à Paris. Cette exposition organisée par Olivier Lorquin et la famille Uderzo, en partenariat avec Artcurial Culture, présente plus de 300 planches originales sans compter de nombreux dessins et documents jusque là jamais montrés au public. Sylvie, la fille d’Alberto Uderzo, est la commissaire d’exposition de cette première rétrospective de l’oeuvre de son père.C’est pratiquement un an après la disparition de l’artiste hyper productif, que l’on peut découvrir la saga Astérix mais aussi les diverses collaborations de l’artiste du 9 ème art. La scénographie, riche et originale a été assurée par Hubert le Gall et organisée de façon chronologique.
Portrait d’Uderzo enfant © DR
Cahier d’école d’Uderzo enfant ©photo K.HIBBS
Genèse de l’artiste
Albert Uderzo a des origines italiennes. Le nom UDERZO proviendrait d’une petite ville située au nord-est de Venise, baptisée « Oderzo ». La famille décide en 1923 de quitter l’Italie fasciste et s’installe à Reims.
Albert naît en 1927 et est…daltonien! Vivant à Paris durant son adolescence, alors que son père est luthier et que son frère travaille dans la mécanique, Albert passe des heures à dessiner. Il est engagé à l’âge de 13 ans à la Société Parisienne d’Éditions où il approfondit ses connaissances en dessin. Il s’amuse à crayonner des études de corps, notamment celui de Monsieur Univers.
Dessin de Monsieur Univers par Uderzo ©photo K.HIBBS
Passionné par Walt Disney, il s’inspirera de l’épisode de Mickey Aviateur pour sa première bande dessinée Stupido. En 1950 il deviendra reporter dessinateur à France-Dimanche pour gagner sa vie et rencontrera l’année suivante René Goscinny avec qui il fera équipe pour ses personnages éponymes d’Astérix et Obélix dès 1961. Cette belle aventure représentera pas moins de 1450 planches dessinées et dès 1966, Astérix sera élu personnage préféré des français et traduit dans 111 langues.
Des personnages de BD moins connus du grand public
La créativité d’Uderzo s’est aussi exprimée dans sa première bande dessinée réalisée avec Goscinny Oumpah-Pah. Oumpah-Pah est un jeune indien vivant dans un village ayant conservé ses rites ancestraux, qui sera confronté à la modernité de ses contemporains. Essuyant des refus successifs pour la parution de cette saga ce n’est que des années plus tard que la série sera publiée aux éditions Albert René dans une édition bilingue française et anglaise.
Oumpah-Pah par Uderzo ©photo K.HIBBS
Les aventures de Tanguy et Laverdure
À la création du journal PILOTE, Uderzo est sollicité pour dessiner les planches de Tanguy et Laverdure sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Uderzo croule sur le travail, produisant des dessins à la fois pour Pilote et son personnage Astérix. Au bout de 8 épisodes de Tanguy et Laverdure, il décide de se consacrer entièrement à son personnage gaulois.
Astérix super star
Couverture du magazine PILOTE ©photo K.HIBBS
Le premier album d’Astérix le gaulois sera imprimé à 6000 exemplaires en 1961 . En 1966 l’Express magazine fera sa Une sur le phénomène Astérix ! S’en suivront de nombreux films d’animation et l’ouverture du parc Astérix en 1989. Albert Uderzo recevra le prix du millénaire en 1999 et Astérix fêtera ses 50 ans en 2009. Uderzo, issu d’une famille modeste, grâce à son acharnement, son sens de l’humour partagé avec son ami de toujours René Goscinny, laissera une trace indélébile dans l’histoire de la bande dessinée française. Oui c’est vrai » ils sont fous ces Romains!« .
Une planche originale d’Astérix©photo K.HIBBS
*****
Uderzo , comme une potion magique
Musée Maillol
56- 61 Rue de Grenelle
75007 PARIS
Du 27 Mai au 30 Septembre
0 commentaires