C’est au Moyen-Âge que s’est développée la vocation agricole de la région de St Martin de Belleville.
Des moines de l’abbaye de Tamié vinrent déboiser la vallée et faire paître des troupeaux: le grand domaine rural de Belleville voyait le jour…
La vie agricole s’organisait désormais entre St Jean, St Martin et St Marcel.
Au XIX ème siècle, les commerces s’organisèrent, déployant entre autres de nombreuses auberges. L’été, femmes et enfants (nombreux) étaient envoyés dans les chalets d’alpage appelés «maisons d’évise» . On y montait à pied, péniblement et chemin faisant, les nouveaux nés parfois ne survivaient pas. L’hiver on vivait confiné à la ferme, cohabitant avec les animaux pour bénéficier de la chaleur naturelle dégagée par ces derniers. Cette tradition a perduré jusqu’à la création des stations de sports d’hiver dans les années 1960.
Au fil du XXème siècle, St Martin de Belleville, au pied des Trois Vallées, connut un essor fulgurant: de petit village rural il devait devenir la première commune en termes de capacité d’accueil pour les sports d’hiver. Dans cette vallée (englobant Val Thorens, les Ménuires, Méribel, La Tania, Brides les bains, Orelle et St Martin de Belleville), les petites fermes se sont, depuis, transformées en résidences secondaires avec une communauté anglaise remontant aux années 30. C’est en effet à Méribel dans la vallée voisine, qu’un Major de l’armée anglaise s’installa au début du XXème siècle, d’autres concitoyens, en quête d’une identité française suivirent en s’installant à St Martin.
Ici les constructions sont en schiste teinté de reflets roses car très chargé en oxyde de fer. La pierre locale est recouverte de grilla, mélange de chaux et de gypse réduit en poudre avant d’être cuit.
La station-village de St Martin à 1450 mètres d’altitude, fait partie de la zone d’intérêt du Parc de la Vanoise qui bénéficie du suivi et de la protection de la faune entre autres celle des bouquetins, chamois et plus récemment des marmottes.
Un bijou dans un écrin de neige..L’hôtel St Martin.
Gilberte Olive de pure souche savoyarde se prédestinait à des études de linguistique et à une agrégation d’Anglais . Elle quitta les montagnes savoyardes pour celles du Canada afin d’ y passer son année de maîtrise à Ottawa, un destin décidément lié aux paysages enneigés!
Elle lancera à son retour un laboratoire de langues pour l ‘Office de tourisme de Courchevel où elle vivra pendant plus de 15 ans. Plus tard elle y assurera le rôle de conseil en hôtellerie, restauration et tourisme auprès de la chambre de commerce de Haute Savoie. Ses fonctions l’amèneront à rencontrer les investisseurs de l’hôtel St Martin et à les guider.
C’était il y a 15 ans…Depuis Gilberte Olive et son époux dirigent ce bel hôtel 4 étoiles.
Un accueil très douillet y est réservé en chambres, suites ou appartements dans un décor chaleureux.
Ici la concurrence est rude entre les stations et c’est à travers la gastronomie et la rencontre avec le chef Patrick Raingeard du Cap Estel (lauréat du Trophée d’or Gault et Millau en 2013) à Eze il y a deux ans, que le thème des » dîners à 4 mains » est né l’année dernière à l’hôtel St-Martin le démarquant de façon gourmande et élégante des plats traditionnels du cru.
La collaboration avec le chef invité pour ce dîner gastronomique annuel se déroule dans une ambiance à la fois conviviale et pleine d’exigence: la première étant d’aimer la montagne et le ski après avoir quitté la cuisine !
Le mimosas du sud s’invite à table…
L’année dernière c’était le gagnant de Top Chef, Ronan qui avait été convié pour participer au dîner à 4 mains. Le thème récurant de cet événement étant celui du Soleil de Sud à la montagne, cette année Patrick Raingeard a élu et choisi Sébastien Broda chef au Park 45 du Grand Hôtel de Cannes !
Les desserts sont signés Anatole Trouche qui a été Chef Pâtissier au Pré Catelan.
Et comme le dit un proverbe savoyard: «Le meilleur médecin reste la marmite» !
Dany, le musher de bergers australiens à St Martin…..
Avec sa carrure et son bonnet enfoncé à la frontière du regard, il aurait pu être « marcheur » à l’époque de la ruée vers l’or au Klondike, courant à côté d’un traîneau chargé de pioches et de matériel lourd pour la prospection du précieux métal ! Au fil du temps, ce sont les anglophones qui ont déformé le terme de marcheur en «musher» .
Dany avec son attelage fanfaronnant et un traîneau lourd de 40 kilos,fait des pointes à 15 km heure dans la descente entre St Martin et St Marcel: la montagne défile poudrée de neige …
Le plus remarquable chez ce musher c’est son rapport privilégié avec ses collaborateurs à quatre pattes: le regard du chien Sincé est céruléen et fait la fierté de son maître qui lui dispense ainsi qu’au reste de la meute toute son attention et beaucoup d’amour…
Le berger australien ou «Aussie» a été initialement utilisé dans les fermes américaines comme meneur de troupeaux.
Parcourir les sommets en raquette ou traverser les Trois Vallées en télé cabine….
La montagne n’est pas toujours synonyme de performances sportives et offre des activités plus douces et plus contemplatives. On pourra suivre divers circuits surplombant la station de St Martin et découvrir les maisons d’alpage du siècle dernier étiolées dans les champs de neige ou bien partir à la rencontre de la faune sauvage avec Sébastien Ratel guide spécialiste de photographie animalière.
Il est également possible en une journée de traverser aller-retour avec un forfait piéton et en télé cabine les Trois Vallées depuis St Martin de Belleville jusqu’à Courchevel ou bien encore vous restaurer autour d’une tartiflette savoyarde en admirant le panorama sur la barre des écrins et la Suisse depuis la Cime Caron à 3200 mètres d’altitude.
Recette de la tartiflette savoyarde:
Pour 4 personnes: 1 reblochon fermier bien fait, 1kg de pommes de terre (tartifles), 200gr de petits lardons, 1 gros oignon, lait ou crème fraîche.
Préparation: Faire cuire les pommes de terre à la vapeur. Pendant ce temps, grattez un peu le reblochon, et coupez-le dans les sens de l’épaisseur de façon à obtenir des disques (on peut les recouper afin d’en mettre bien partout). Faites revenir les lardons quelques instants pour les dégraisser. Quand les pommes de terre sont cuites, épluchez-les et coupez-les en rondelles. Puis disposez dans le plat à gratin: les pommes de terre, les petits lardons et les oignons émincés.
Recouvrir avec le reblochon, croûte en haut pour qu’il coule bien quand il fondera. On peut ajouter 10cl de lait ou 2 cuillers de crème fraîche. Mettez le plat au four chaud 180°, le temps que le reblochon fonde. Le fromage ne doit pas trop gratiner mais c’est une affaire de goût. Servir immédiatement, accompagné d’une salade verte et d’un vin blanc sec de Savoie.
à visiter:
Le Musée de St-Martin
Place de l’Eglise, 73440 St-Martin de Belleville // 04 79 00 20 00
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Rêver «en douceurs» à l’Hôtel St Martin ****
Chambre Tradition à partir de 205 Euros la nuitée en demi-pension
Appartement à partir de 2674 Euros la semaine (du 15/02 au 1/03)
Espace Wellness: Sauna, Hammam et soins bien -être sur rendez-vous.
reservations-hotelsaintmartin@orange.fr
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Se restaurer à l’hôtel St Martin:
au Restaurant Le Grenier (avec terrasse) et à La Salle à Manger( le soir uniquement) pour découvrir les plats du chef Jean-François Nulli.
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Etre grisé par une course en traîneau:
Contacter Dany Petitpas : animalnature@free.fr
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Maison du Tourisme de St Martin de Belleville:Tel 04 79 00 20 00
Balades en raquettes/Ecole de la Montagne: Tel 06 61 12 57 74
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