L’Homme dauphin, sur les traces de Jacques MayolH

par | Juin 4, 2018 | Cinéma, Événements, Portraits

Il y a quelques jours de cela, L’Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol un documentaire de 52 minutes réalisé par Lefteris Charitos, a été présenté en avant-première au Gaumont Opéra. La narration en voix off de Jean-Marc Barr y incarne les mots et la pensée du célèbre apnéiste Jacques Mayol, 30 ans après le succès planétaire du film Le Grand Bleu de Luc Besson.

 

L'Homme dauphin,sur les traces de Jacques Mayol/aufildeslieux.fr/©Junji Takasago

Ici le discours est loin de la légende romancée, le plongeur hors norme nous livre à travers divers témoignages et images d’archives, son désir d’être en harmonie constante entre corps et esprit durant chaque plongée. Dès l’enfance, où il verra le jour à Shangai, sous le sceau du signe du poisson, Mayol apprendra à plonger dans les mers du Japon. C’est sans doute également un signe du destin de s’être immergé là où depuis des millénaires les femmes Ama pratiquent la pêche en apnée à vingt mètres de fond. À l’image de cette tradition japonaise ancestrale et de ce pays avec lequel il entretiendra un lien fort tout au long de sa vie, Jacques Mayol descendra à une profondeur de 100 mètres en apnée en 1976.

 

L'Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol/aufildeslieux.fr/©Jacques Mayol family archives

Toute sa vie cet homme inclassable se passionnera pour la compétition en apnée et les réactions du corps humain au cours de nombreuses plongées expérimentales. Il abordera cette discipline en devenant un fervent adepte du yoga et de la méditation en révélant que : « Quand tu retiens ton souffle, tu es en harmonie avec la nature, tu n’es rien et ta vie devient plus intense ». Le film de Lefteris Charitos décrit un homme sans doute plus proche du monde marin que des hommes. En 1957, l’apnéiste qui a mené une vie de troubadour, laissant femme et enfants derrière lui, travaille au Seaquarium de Miami où il entretiendra un rapport fusionnel avec le dauphin Clown. La rencontre avec ce cétacé sera déterminante et sera à l’initiative de l’ouvrage autobiographique Homo Delphinus paru en 1986.

La narration émouvante de Jean-Marc Barr dans L’Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol est parsemée de nombreuses citations de cet ouvrage éponyme.

 

 

L'Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol/aufildeslieux.fr/Jacques Mayol à Elbe en 1970© Bruno Rizzato

Le réalisateur Lefteris Charitos a recueilli  les témoignages des proches de Jacques Mayol dont ceux de ses enfants Dottie et Jean-Jacques ou encore de son fidèle ami japonais Hitoshi Narita. C’est sur l’île d’Elbe où il s’isola, que Jacques Mayol mettra fin à ses jours en Décembre 2001 à la façon d’un samouraï au crépuscule de sa vie. L’homme amphibie laissera une empreinte indéfectible sur de nombreux apnéistes présents dans ce documentaire qui a nécessité 3 ans de tournage.

 

L'Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol/aufildeslieux.fr/Jacques Mayol en apnée avec Meghan Heaney-Grier

Le Canada, la Grèce, la France et le Japon ont co-produit L’Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol, sans oublier un partenariat avec de nombreux sponsors dont l’organisation internationale Sea Shepherd.
Le film, distribué par Destiny Films, est sorti dans 70 salles en France le 30 Mai dernier.

 

L'Homme dauphin, sur les traces de Jacques Mayol/aufildeslieux.fr/ Affiche du film L'Homme dauphin

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