La région de la Dombes où est située la cité médiévale de Pérouges fut un territoire longtemps convoité par différentes seigneuries. Ponctuée de 1000 lacs, la pisciculture en eau douce y fut développée par les moines au XIII ème siècle.
Pérouges fait partie sans conteste des plus beaux villages de France. A l’occasion de ma récente découverte du département de l’Ain réputé non seulement pour sa volaille de Bresse mais aussi pour ses multiples possibilités d’accès au monde équestre et son patrimoine architectural, une halte dans la cité médiévale m’a permis d’apprécier ce village juché sur le plateau de la Dombes et respirant la poésie du passé.
Il aurait été fondé par une colonie gauloise revenue de la ville de Perugia en Italie. Pérouges a longtemps été tournée vers le commerce et l’artisanat ( tissage de la toile) qui ont prospéré grâce à une situation géographique exceptionnelle ,proche de Lyon et de Genève.Au XV ème siècle les nombreuses foires présentes dans les deux grandes villes permettront à la cité de Pérouges de se valoriser quand elle sera annexée à la Savoie jusqu’en 1601.
La place du Tilleul ,où s’élève un imposant arbre de la Liberté planté le 21 Octobre 1792, comportait autrefois des halles en bois et aujourd’hui encore on peut se restaurer dans son hostellerie du XIII ème siècle dotée d’un magnifique mobilier et réputée pour sa traditionnelle galette de Pérouges au sucre garnie de crème et de framboises.Les maisons de cette place sont tel un livre ouvert sur l’histoire : pans de bois datant du Moyen- Âge , façades couvertes de galets de Moraine ( résidus de la fonte des glaciers) et tuff, pierre de la région de Pérouges sur les angles des bâtiments.
Après la Révolution Française tous les villages furent dotés d’un marché et Pérouges perdit un peu de sa splendeur et de son originalité dans ce domaine. Le déclin de la cité fut total au XIX ème siècle et l’artisanat, grâce aux voies de communication installées dans la plaine, se délocalisera hors des murs de la cité.
Dès lors un comité très actif envers le vieux Pérouges va mettre en place un système de rénovation des maisons menacées de démolition.Un premier classement aux Monuments Historiques sera effectué en 1912, le dernier eut lieu en 1948. Edouard Herriot, maire de Lyon durant 50 ans,président du conseil et ministre des beaux- arts, participa activement aux rénovations. Grâce à son intervention de nombreux lyonnais viennent aujourd’hui, encore, flâner le dimanche à Pérouges.
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