L’aire Maya s’est étendue dans le sud est du Mexique, au Bélize, Guatemala ainsi qu’aux extrémités ouest du Honduras et du Salvador. Cette civilisation faisait partie de la Mésoamérique et connut son apogée entre 300 et 900 à la période de notre Moyen Âge. Durant 2000 ans des cités telles que Palenque, Mayapan et Chichen Itza régnèrent en pleine jungle adorant le soleil et le Dieu Chaac de la pluie. C’est dans le puits sacré de Chichen itza qu’étaient noyés au lever du jour des jeunes femmes et hommes pour qu’ils rentrent en contact avec les divinités de la pluie.
Les nombreuses pyramides retrouvées dans les Cités symbolisaient la montagne sacrée et les différents niveaux d’un monde souterrain appelé inframonde. Les Mayas raisonnaient en termes de cycles et n’invoquaient ni paradis ni enfer.
Le Musée du Quai Branly, grâce à une production de l’Instituto Nacional de Antropología e Historia de Mexico (INAH), présente jusqu’au 8 février 2015, 385 pièces uniques de la culture Maya.
Des croyances liées aux animaux et aux plantes…..
Le maïs était la nourriture principale des Mayas et on le vénérait. Le mot «Maya» signifierait «homme de maïs». On dit que ce dernier fut créé avec un mélange de pâte de maïs et de sang de serpent. Cette plante divine était associée au soleil, symbole de vie et de résurrection. Par ailleurs elle était utilisée pour ses vertus médicinales.
Les animaux traduisaient de puissants symboles célestes: la grenouille était associée à la fertilité du sol car ses coassements annonçaient la pluie, si importante pour la pousse du maïs.
D’autres représentations «à bouche ouverte» comme le crocodile, permettaient de pénétrer dans l’inframonde et d’en ressortir. Le cycle du soleil symbolisé par le jaguar continuait son trajet de façon souterraine, après avoir atteint son zénith. Il fallait alimenter sa course en donnant son sang à la terre. C’est ainsi que sur des bas relief, le félin est représenté dévorant le coeur d’un homme symbolisant également le caractère guerrier des Mayas.
Du sang pour les Dieux
Les hauts dignitaires et membres de la noblesse Maya pratiquaient l’autosacrifice. On recueillait le sang en se transperçant la joue, le lobe de l’oreille ou les parties génitales à l’aide d’une pierre d’obsidienne ou d’un aiguillon de raie, des prisonniers étaient également mis à mort. Le sang versé participait à la préservation du monde végétal qui nourrissait le peuple Maya.
Certains jeux avaient une signification rituelle en rapport avec l’astronomie.
Les terrains de balle où s’affrontaient deux équipes comportaient deux murs qui se faisaient face, chacun orné d’un anneau de pierre à travers lequel les joueurs devaient faire passer une lourde balle en latex symbolisant le soleil rentrant dans le monde souterrain (inframundo). Les joueurs avaient des protections en latex aux genoux, aux brasgrâce à la présence de nombreux arbres de caoutchoucs saignés par les chicleros dans la jungle. Mais c’était, plus qu’un jeu de balle, un défi à la mort car l’équipe perdante voyait un de ses joueurs sacrifié.
Commerce, Astrologie et Mathématiques….
Les Mayas faisaient commerce du caoutchouc, de l’obsidienne et du jade leur pierre emblématique… L’or provenait d’Amérique du sud et les turquoises de basse Californie. Les animaux de trait n’apparurent qu’à l’arrivée des Espagnols et l’on parcourait les routes le dos chargé traversant rivières et forêts souvent inhospitalières.
Pour les Mayas le temps répondait à la loi des cycles. Ils inventèrent un système calendaire inspiré par les Olmèques qui les précédèrent et qui inventèrent le zéro indispensable au système de numérotation.
Ressembler au soleil loucheur….
Les canons de la beauté suivaient des règles incontournables. Dès leur plus tendre enfance, les hommes avaient la tête prise entre 2 planches afin que leur crâne prenne une forme allongée. On leur fixait une boule accrochée à un fil entre les deux yeux, car loucher faisait partie des critères de beauté! Kinich Ahau incarnant le Dieu soleil du jour est représenté avec deux yeux qui louchent. La légende Maya dit qu’il se transformait en jaguar la nuit tombée…
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