Vivre une parenthèse enchantée en Périgord vert est un plaisir dont il ne faut pas se priver !
Au cœur du Parc naturel régional Périgord-Limousin, de nombreux centres d’intérêt tant patrimoniaux que gastronomiques, sans oublier les savoir-faire traditionnels du Haut Périgord, agrémenteront votre séjour.
Au fil des lieux vous fera découvrir les différents sites d’intérêt de cette belle région.
Brantôme, la Venise du Périgord…
Ici le paysage est dédié tout entier à la roche et à l’eau: tradition des cluzeaux qui sont des habitations taillées dans la roche et mise en exploitation des carrières environnantes à l’époque des Romains.On dit que le nom de Brantôme puise ses racines dans deux mots celtes signifiant «eaux» et «rochers». Le cours de la Dronne encercle Brantôme en l’encerclant de ses deux bras, transformant ainsi la cité médiévale en îlot.
Des origines…
La ville, à cet effet, a été surnommée la Venise verte du Périgord et fait partie des lieux incontournables pour la poésie qu’elle dégage sans oublier son riche passé historique.
Des moines bénédictins s’installèrent dès le VIIIème siècle dans des habitats troglodytes dont une grande partie fut creusée à même la roche sur la rive droite de la Dronne. Ils entretenaient des pigeonniers qui constituaient une source de revenus grâce à la production d’œufs et de colombine (engrais constitué de fiente). Les pigeons nichaient dans des bouloirs, sorte de niche creusée dans la paroi rocheuse. Seuls les seigneurs et les abbayes détenaient ce droit, très réglementé sous l’Ancien Régime: le nombre de pigeons étant déterminé par la surface de terres labourables.
C’est autour de cet ermitage troglodyte que Charlemagne aurait enrichi l’abbaye en offrant les reliques de Saint Sicaire (un des enfants martyrs massacrés à la naissance du Christ par le roi Hérode) aux moines de Brantôme. L’Empereur dota le lieu d’un campanile, inspiré par l’architecture italienne qu’il avait découverte lors de la guerre contre les Lombards.
Ce clocher de style roman, fut érigé sur un éperon rocheux, jouant le rôle d’une véritable tour de défense et demeure le plus ancien de France.
Il faudra attendre le XIIème siècle pour la construction de l’église abbatiale St Pierre qui, de façon surprenante, jouxte ce campanile.
Elle sera transformée après la guerre de cent ans et au XIXème siècle, trois des galeries du cloître au pied de l’église seront supprimées par Paul Abadie, par ailleurs architecte du Sacré cœur à Paris.
La vue sur l’ensemble de la ville est imprenable depuis le clocher mais gare à vous si la cloche dédiée à St Sicaire sonne quand vous êtes en haut !
Brantôme a été une étape importante sur le chemin de St-Jacques de Compostelle où les pèlerins s’arrêtaient pour boire l’eau de la Fontaine St Sicaire très convoitée pour ses vertus favorables à la fécondité.
Une rivière souterraine est toujours visible dans les soubassements de la falaise et les bénédictins y pratiquaient la pisciculture. Vous pourrez découvrir, à la lueur d’une bougie, un parcours troglodyte et découvrir les étonnants bas reliefs créés au XVème siècle de la grotte du «jugement dernier». Ces sculptures, à fleur de roche, ont été classées au niveau des plus beaux ensembles de ce type tels que ceux de Petra en Jordanie ou d’Abu Simbel en Egypte. Différents thèmes sont abordés dans la pierre tels que le Triomphe de la mort, allégorie du Moyen-Âge ou encore celui de la crucifixion.
A la Renaissance, Pierre de Bourdeille, chroniqueur (sous le nom d’emprunt de Brantôme) de l’ouvrage libertin Les Vies des Dames galantes et descendant d’une des quatre baronnies du Périgord, sera désigné par le Roi Henri II pour occuper la charge d’abbé laïc de Brantôme et sauvera la ville durant la guerre de cent ans des invasions de l’armée protestante. Il conservera des liens très proches avec Catherine de Médicis ainsi que la Reine Margot.
La seconde guerre mondiale fut très destructrice à l’égard de la ville de Brantôme et de nombreuses restaurations seront initiées par Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments Historiques. Peu à peu le tourisme prendra le pas sur la vie agricole.
Découvrir les sites en canoë ou en vélo électrique…
La jolie cité est à découvrir en canoë ou en croisière commentée d’environ 50 minutes.
Elle est également le point de départ pour découvrir en vélo électrique les châteaux environnants.
A proximité, il vous en coûtera 26 kilomètres,aller-retour, pour partir à la conquête du Château de Bourdeilles où vous pourrez déposer votre 2 roues écologique dans la cour du lieu.
Comptez deux bonnes heures pour explorer l’enceinte et ses deux châteaux l’un de style médiéval et l’autre Renaissance sans compter un riche mobilier faisant partie de la donation de deux mécènes, Monsieur et Madame Santiard.
D’ici peu je vous emmènerai sur la route de ces demeures seigneuriales et vous ferai remonter le temps jusqu’à la préhistoire…
Bien manger, une tradition à Brantôme…
La tradition est également dans l’assiette et avant de partir à la conquête des châteaux, n’oubliez pas de faire une pause gourmande chez les Frères Charbonnel, un des plus anciens établissements gastronomiques de la ville. La soupe de fraise à la menthe y est prodigieusement délicieuse !
Pour les amoureux de la cuisine et de la bonne chair, un atelier cuisine vous attend bientôt dans la maison d’hôtes de Patricia à quelques encâblures…
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Où se loger et bien manger à Brantôme:
Hôtel-restaurant Charbonnel
57 rue Gambetta
24310 Brantôme
www.lesfrerescharbonnel.com
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Pour le parcours troglodyte et les locations de vélos électriques :
se renseigner à l’office de tourisme Dronne Belle
www.perigord-dronne-belle.fr
tel:05 53 05 80 63
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Croisières de Brantôme
www.brantomecroisieres.com
Locations de canoës :
www.allocanoes.com
A voir
Abbaye de Brantôme
Boulevard Charlemagne
24310 Brantôme
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