En cette fin d’année où l’on aspire à un peu de dépaysement, il n’est pas forcément nécessaire de partir à l’autre bout du globe pour vivre des moments exaltants. Nous vous donnons au moins 5 bonnes raisons de découvrir le Finistère où il fait bon respirer, manger et randonner en allant à la rencontre de personnalités hautes en couleur. À seulement 3h30 de Paris, les courts séjours en Finistère se développent de plus en plus avec le choix de destinations sur pas moins de 1200 km de côtes. On constate également une tendance préférentielle pour des villégiatures telles que Quimper ou Brest dotée d’un aéroport desservant de multiples destinations en France et à l’étranger. Un mouvement vers la côte atlantique au détriment des destinations du sud de la France s’est amorcé dès les années 2000 et n’a cessé de s’affirmer avec le réchauffement climatique et les différents épisodes de pandémie.
Le Finistère est le premier département marin de France s’étendant sur une superficie de 6733 km carrés. Il allie à la fois des traditions ancestrales et des savoir-faire à la pointe de la modernité avec de jeunes talents n’ayant pas hésité à se délocaliser pour prendre leur élan dans des domaines aussi divers que le design, la mode, le recyclage ou la transformation des algues.
Partir à la conquête de la nature: les Monts d’Arrée
Nichés au sein du Parc Naturel Régional d’Armorique, les Monts d’Arrée représentent un dépaysement total oscillant entre pas moins de 10 000 hectares de lande, bruyère, tourbières mais aussi de rivières et de lacs. Ici se trouve la terre du blé noir (pour la fabrication des délicieuses galettes de sarrasin !) qui pousse sous la brise marine et se reconnaît à ses petites fleurs blanches à la belle saison. Terre de légende qui autrefois constituait la frontière entre Cornouaille et Léon, elle est dominée par le sommet du Mont St-Michel-de-Brasparts culminant à 381 mètres d’altitude. En partant de Botmeur devant l’école du village on pourra faire une jolie randonnée d’environ une heure sur le « toit de la Bretagne », agrémentée par les légendes sur les diables des tourbières et du géant Hok-Bras qui en creusant une mare créa la rade de Brest. L’association ADDES propose des balades contées avec différents niveaux de difficulté. Le jeune public pourra découvrir dès la mi-Décembre la randonnée des lutins de Noël, d’une durée de 2 heures, à la lumière de lampes à pétrole, à la recherche des légendaires korrigans et des tusses ar menez (« lutins de la montagne »).
À 16 km de Botmeur, à l’est du Parc Naturel Régional d’Armorique, on rejoint la forêt d’Huelgoat (en breton « haute forêt »). À l’origine des Gaulois s’y installèrent grâce aux diverses ressources locales en bois, rivières et granite. Huelgoat est l’un des rares sites en Bretagne qui présentait des remparts construits avec des pierres, atteignant jusqu’à 3 mètres de haut dans le fameux camps d’Artus installé au sommet de l’oppidum par les Gaulois. Sur ce plateau des réunions druidiques ont encore lieu régulièrement.
La forêt domaniale, gérée par l’ONF, s’étend sur plus de 1200 hectares, coiffée à son sommet par cette zone historique. De magnifiques chênes sont recouverts de mousse et de fougères à cause de l’humidité ambiante, cohabitant avec d’énormes rochers de granite. Le paysage féerique consiste en une véritable fusion entre minéraux et végétaux. Une légende locale nous rapporte que chaque soir à la nuit tombée, les rochers se déplacent pour aller boire à la rivière.
Dans ce chaos granitique, la rondeur des rochers fait penser à des jardins zen japonais. Le bloc le plus impressionnant de cette forêt reste la fameuse Roche Tremblante avec ses 135 tonnes de granite. Une légende rapporte que Gargantua lors d’un déplacement fut servi dans une auberge d’une bouillie de sarrasin. Très mécontent de ce maigre repas, il jeta tous les rochers rencontrés sur sa route vers le pays d’Huelgoat jusqu’à la mer. En se promenant dans la forêt d’Huelgoat on croisera la Roche Tremblante, qui était une pierre d’épreuves et de consultations. En s’appuyant à un endroit précis de la paroi, par une simple pression du dos, il est possible de faire bouger et vibrer cette énorme masse de granite !
Voir un lever de soleil en Finistère sud à Combrit Sainte-Marine
À environ 1h15 et 70km en sud Finistère, au coeur du pays bigoudin, Combrit Sainte-Marine abrite un très joli petit port à l’embouchure de l’Ode. Après avoir posé son sac de voyage, le temps d’une nuit dans le charmant hôtel du bac, il faudra immanquablement passer un petit moment sur le port pour assister au lever du soleil sur les barques multicolores se découpant à l’arrière des criques rocheuses.
Découvrir le spectacle de mapping sur la façade du château de Trevarez
À quelques encablures de la jolie ville de Quimper on rejoindra le château de Trevarez, une des destinations historiques de l’association des Chemins du Patrimoine (comprenant un ensemble de 5 lieux patrimoniaux) pour y découvrir un spectacle de mapping sur le thème de Pinocchio intitulé « Pinoc’h de Trevarez ». Ce spectacle de Noël comporte une série de saynètes imaginées dans les anciennes écuries du château par l’artiste Dominique Richard suivie d’une déambulation nocturne dans le parc mis en lumière et d’un mapping sur la façade du château chorégraphie par la société SPECTACULAIRES. L’oeuvre de Carlo Collodi serait fortement inspirée d’un fait divers breton en rapport avec un sabotier de Saint-Goazec.
Le château de Trévarez a été construit par le politicien James de Kerjégu entre 1893 et 1907. Il a été reconnu « Patrimoine du 20ème siècle » et labellisé « Jardin remarquable » pour son parc de 85 hectares créé à la Belle Époque. Après la seconde guerre mondiale, les dégâts ont été pris en charge et le château acquis par le Conseil départemental en 1968.
Passer des nuits douillettes dans de belles chambres d’hôtes et se régaler à de bonnes tables
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Chambres d’hôtes à Carhaix
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Le manoir de Kerledan est niché dans la campagne à Carhaix, l’ancienne capitale romaine du centre de la Bretagne. Cette bâtisse construite au XVème siècle propose 4 ravissantes chambres d’hôtes décorées avec un goût très anglais. Le manoir est situé sur le parcours de la Vélodyssée qui part de Roskoff jusqu’à Hendaye ainsi que près de nombreux parcours pédestres. Les jardins (un premier à la française, et un second dédié aux roses) sont ponctués d’arbres fruitiers ainsi que d’un potager pour proposer des plats cuisinés à base de fruits et légumes bio aux invités de passage.
Restaurant et chambres d’hôtes Le Mirabelle à Huelgoat
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Le restaurant Le Mirabelle se trouve à 30 km de Morlaix et à 47 km de l’île de Batz. Il propose 2 chambres d’hôte et 1 appartement. Ses propriétaires, Yannick et Brigitte, sont respectivement originaires de Bretagne et de Gascogne, ce qui donne un caractère très original quant aux plats proposés. Nous vous conseillons particulièrement la salade de chèvre chaud en panure accompagnée des pommes du verger Ker Gérez à Pleyer-Christ, suivie d’un filet d’églefin avec son andouille de Guéméné à la fleur de capucine et moutarde à l’ancienne, pour terminer avec un délicieux Kouign Amann fait maison. Le repas est accompagné d’un excellent cidre brut bio fermier Les 3 frères du château Lézergué.
Le restaurant Le Prieuré et l’hôtel Ginkgo à Quimper
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C’est indéniablement une des meilleures adresses de la ville dans un site classé situé en face des faïenceries Henriot. L’hôtel Ginkgo propose de très belles suites modernes et accueille régulièrement des expositions originales d’artistes locaux. Le restaurant Le Prieuré propose un excellent menu Odet à 34 euros dans un cadre épuré au design scandinave.
En entrée une délicieuse aiguillette de canard marinée au cumin accompagnée de champignons et d’un crumbleaux noisettes suivie d’un filet de dorade et son jus de coquillages avec un écrasé de pommes de terre. On terminera avec un sablé breton citron meringué et son sorbet citron.
Quimper, ville d’art et d’histoire, mérite d’être découverte à pied durant un parcours d’environ 1h30. L’office de tourisme propose divers parcours dans la ville grâce à son site mobile www.quimper.mobi ainsi qu’une application Androïd gratuite Quimper tourisme sur Google. On pourra ainsi profiter d’une visite guidée audio en 4 langues (Français, Anglais, Allemand et Italien), sélectionner différents restaurants avec leurs menus et les prix sans oublier les disponibilités des hôtels en temps réel.
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Des guides conférenciers, agréés par le ministère de la culture proposent différents circuits dans Quimper pour y découvrir son riche patrimoine. La ville offre un des plus grands réseau piétonnier des grandes villes de Bretagne. Sur un temps court on ne manquera pas de flâner dans la rue Kéréon qui date du Moyen-Âge où alternent maisons en pans de bois et façades de granit. On pourra rejoindre sur cet axe la cathédrale gothique Saint-Corentin. Il aura fallu plus de 250 ans de construction pour l’élaborer. C’est en 1239 que les travaux commencèrent sous la houlette de l’évêque Raynaud, en s’ancrant sur les vestiges d’une ancienne cathédrale romane. Le décor des différentes chapelles et la commande de nouveaux vitraux (après le saccage de la Révolution) furent entrepris dès 1850 par l’architecte quimpérois Joseph Bigot. En pénétrant dans la cathédrale on remarquera l’absence d’alignement entre le Choeur et la nef. Il est dit que ce serait la représentation symbolique de la position de la tête penchée du Christ sur la croix ! Les flèches de granite hautes de 76 mètres datent du 19ème siècle et il est possible d’en faire la visite tous les derniers dimanches du mois en s’inscrivant auprès du service du patrimoine de la ville de Quimper.
Les quais de l’Odet et leurs passerelles construites au 19ème siècle offrent également des vues imprenables sur la ville. Plus ouverte et aérée, la ville quitte à cette époque son corset médiéval et s’étend des deux côtés des rives de l’Odet. Désormais la rivière de l’Odet est véritablement un trait d’union entre les deux rives. Les quais auront un rôle majeur pour le transport des marchandises avant l’arrivée du chemin de fer en septembre 1863 qui reliera Lorient à Quimper. Le quai du Port au vin était le lieu de déchargement adulte vin en provenance de Bordeaux ou d’Espagne alors que le quai du Steïr est aménagé sur la rive gauche avec un bel alignement de façades du 19ème siècle. Le confluent de l’Odet (le Steïr), appelé Kemper en breton donnera son nom à la ville.
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L’incontournable quartier de Locmaria
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Le quartier de Locmaria s’étend au sud du centre de Quimper et de la cathédrale sur la rive opposée. C’est le point d’implantation le plus ancien de la ville. Légèrement en retrait comparé à l’affluence actuelle du vieux Quimper piétonnier, le quartier de Locmaria correspond au point d’implantation le plus ancien de la ville où fut implantée au Moyen-Âge l’abbaye de Locmaria et sa petite église romane. Durant le 18ème siècle, une communauté de faïenciers s’y installa et aujourd’hui encore la faïencerie Henriot y perpétue l’art de la peinture sur faïence dans ses ateliers malgré des difficultés économiques. L’abbaye sera transformée en prieuré au 12ème siècle. Le bâtiment est classé et abrite l’hôtel cinq étoiles du même nom. L’école de broderie d’art « glazik » de Pascal Jaouen est abritée dans un ancien bâtiment de la manufacture de faïence.
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Découvrir les talents locaux
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Le Finistère regorge d’entreprises et de nouveaux talents prenant des initiatives originales.
Pascal Jaouen est passé maître dans l’art de la broderie traditionnelle « glazik » enchaînant les expositions des apprentis brodeurs dans ses locaux de l’espace Baradoz-Paradis et nous faisant découvrir l’art de la broderie « à l’envers » ! De magnifiques pièces sont exposées, reprenant les tenues traditionnelles bretonnes et représentant des milliers d’heures de travail.
Ce sont deux jeunes designers Rennais ARNO x FAB qui ont fait appel au crowdfunding pour crées leur marque 100% lin de tee shirts ainsi qu’une édition de vêtements et d’accessoires Made in Bretagne faisant appel au savoir-faire artisanal, local et éco-responsable ! Randonneurs chevronnés, les deux associés ont ainsi eu l’idée de créer cette marque dédiée aux sports de nature.
Quimper possède une pépinière d’entreprises dédiée à l’accompagnement de jeunes start-up. Erwan Kervarec a élaboré son projet dès l’âge de 16 ans, enchainant les petits boulots pour réaliser son rêve. Il utilise des matériaux recyclables, principalement des bouteilles en plastic pour créer des sweat shirts qui pourront être à leur tour recyclés en d’autres vêtements. La marque UYD a ainsi vu le jour et Erwan n’hésite pas à travailler derrière sa machine à coudre pour assembler les pièces prédécoupées avec zéro déchets de chutes de tissu. Au fil des lieux a particulièrement aimé cette démarche originale et respectueuse de l’environnement.
Anne Merceron a étudié à Brest et obtenu un master design àl’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne puis a créé sa propre entreprise à la fin de ses études. Elle a monté un studio de design ALCYONE avec son partenaire de travail et dans la vie Guillaume Larreur qui a étudié le d’environnement et de transport à l’université du Québec à Montréal. Aufildeslieux a particulièrement aimé le siège Mantis décliné dans divers bois ( dont de l’érable) ainsi que la lampe Les bicoques.
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